Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque
1

L’insuffisance cardiaque chronique est très fréquente chez les sujets âgés et particulièrement chez les personnes hospitalisées et chez celles qui vivent en institution.
L’hypertension artérielle et l’ischémie myocardique peuvent interagir avec le vieillissement cardiaque et amplifier ainsi la vulnérabilité des sujets âgés vis-à-vis des pathologies cardiovasculaire et de l’insuffisance cardiaque.
Le diagnostic d’insuffisance cardiaque chronique doit être facilement évoqué chez les personnes âgées. Si les symptômes sont parfois atypiques, l’examen clinique soigneux permet d’identifier des signes d’insuffisance cardiaque et d’orienter les diagnostic. Le dosage du BNP aide le diagnostic.
Le traitement de l’ICC systolique est bien codifié. Le traitement de l’insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée est basés sur le traitement des facteurs étiologiques et des éventuels symptômes de rétention hydrosodée.

Insuffisance cardiaque
0

L’insuffisance cardiaque est une maladie grave, en particulier chez le patient âgé. Contrairement aux idées reçues, sa prise en charge ne repose pas uniquement sur les diurétiques.
L’insuffisance cardiaque aiguë répond à des définitions et des critères objectifs et implique une prise en charge aussi “agressive”, mais encore plus vigilante que chez le patient jeune. Si l’âge ne doit jamais être le prétexte d’un abandon thérapeutique, il faut également veiller à ne pas sombrer dans un acharnement thérapeutique qui ne serait aucunement bénéfique pour le patient.

Insuffisance cardiaque
0

L’incidence et la prévalence de l’insuffisance cardiaque augmentent du fait du vieillissement des populations. Ainsi, la prise en charge des insuffisants cardiaques concerne essentiellement aujourd’hui des personnes âgées, fragiles, à haut risque de décès et/ou de réhospitalisations.
Un grand nombre de ces réhospitalisations pourraient être évitées, en particulier lorsqu’elles sont en rapport avec une sortie mal organisée ou un suivi incomplet. Par conséquent, la surveillance clinique et biologique doit être accrue chez le sujet âgé, en particulier lors de la survenue d’un épisode aigu (infection, déshydratation, ajout d’un nouveau traitement, chute…). De même, une évaluation gériatrique est indispensable à la recherche d’éléments de mauvais pronostic comme les troubles cognitifs, l’insuffisance rénale, la dépression, la dénutrition, la perte d’autonomie ou l’isolement social.
Dans ce cadre, le suivi de l’insuffisant cardiaque âgé implique une étroite collaboration entre cardiologues, gériatres, médecins traitants, pharmaciens et personnels paramédicaux.

Insuffisance cardiaque
0

L’éducation thérapeutique (ETP) est un élément clef dans notre prise en charge de l’insuffisance cardiaque (IC). C’est une activité de soins associée à un effet thérapeutique indéniable, avec un impact sur la morbidité, voire la mortalité pour certains programmes.
Le patient âgé est exposé à un surrisque d’hospitalisation et de décès et devrait donc être la cible privilégiée de tels programmes d’éducation thérapeutique. En réalité, il n’est est rien et les patients âgés sont bien souvent les oubliés de notre prise en charge. Pourtant, une adaptation de nos programmes d’ETP est souvent assez facile… A nous d’y penser systématiquement lors de leur création ou de leur mise en œuvre.

Insuffisance cardiaque
0

Les nouveaux textes réglementaires codifient les critères de qualité devant être présents dans les structures de réadaptation cardiovasculaire et facilitent l’admission des patients dans ces Unités. En effet, malgré les effets bénéfiques en termes de qualité de vie et de morbi-mortalité, cette prise en charge reste sous-utilisée.
Tout programme de réadaptation cardiovasculaire doit être personnalisé, adapté aux caractéristiques cliniques, socio-professionnelles et aux besoins du patient, selon des modalités comprises et adoptées d’un commun accord entre le patient et l’équipe soignante.

Insuffisance cardiaque
0

Le développement de nouvelles technologies permet le dosage de quantités infimes de troponine (Tn). Sur le plan clinique, le dosage de la Tn ultrasensible pourrait permettre d’identifier plus aisément les patients présentant un SCA et de les orienter plus précocement vers une filière de cardiologie ou de cardiologie interventionnelle.
Conséquence d’une spécificité réduite, en l’absence de réflexion clinique préalable, le prix à payer pourrait être l’engorgement de ces filières par des patients présentant des dommages myocardiques, non ischémiques, secondaires à d’autres pathologies.
Associées à la présence de nombreux facteurs de risque cardiovasculaires, à l’altération de la fonction rénale ou à l’existence d’un syndrome inflammatoire, ces élévations minimes de la Tn sont à long terme associées à un pronostic cardiovasculaire défavorable.

Imagerie
1

Le cardiologue se doit de connaître les complications cardiaques des traitements anticancéreux, au premier rang desquels les chimiothérapies. Les complications graves sont dominées par la cardiotoxicité myocardique. Les anthracyclines peuvent être à l’origine de cardiomyopathies irréversibles ; cette toxicité myocardique est liée à la dose cumulée administrée, avec des facteurs augmentant le risque comme le sexe féminin et l’association avec le trastuzumab.
La vigilance est de règle par une évaluation régulière de la fraction d’éjection par échographie. L’utilisation des biomarqueurs est également très utile, permettant d’introduire des IEC en cas d’augmentation et/ou une baisse de la fraction d’éjection. Les autres complications : ischémie, HTA, complications thrombo-emboliques sont loin d’être rares et justifient un traitement spécifique. Le dialogue entre spécialistes est ici au premier plan.
La fraction d’éjection en échographie reste le moyen le plus accessible d’évaluation de la fonction globale mais sa baisse est souvent tardive et son manque de reproductibilité pose problème quant au diagnostic précoce de la cardiotoxicité. Le strain global est un outil prometteur de diagnostic précoce. L’interruption ou la diminution d’un traitement doit être prise en toute connaissance des risques encourus, soit cardiaque en cas de cardiotoxicité, soit carcinologique.

Insuffisance cardiaque
0

L’année 2010 a été marquée par quelques essais thérapeutiques positifs ayant le potentiel d’influer sur les prochaines recommandations. Des mises à jour des recommandations ont été également publiées sur l’élargissement des indications de resynchronisation ventriculaire. Enfin, la meilleure façon de suivre les patients (et d’éviter leurs réhospitalisations) continue de faire l’objet de multiples études à défaut de consensus.

Cardiologie interventionnelle
0

L’année 2010 a été riche en recherches sur l’épidémiologie cardiovasculaire. Elle a permis d’améliorer les connaissances sur des sujets aussi divers que la prédiction du risque chez les sujets asymptomatiques et les coronariens, sur l’intérêt de mesures de Santé publique comme l’interdiction de fumer dans ls lieux publics, l’augmentation du prix du tabac.
L’année 2010 a apporté des réponses à certaines interrogations sur la nutrition avec des données sur l’alcool, les acides gras oméga-3 et l’acide folique.

Insuffisance cardiaque
0

Les progrès réalisés dans le traitement de l’insuffisance cardiaque ont été particulièrement pertinents au cours de ces dix dernières années.
Les grands systèmes physiologiques dominent comme cible thérapeutique et les études récentes touchant la fréquence cardiaque ou le blocage supplémentaire du système rénine-angiotensine par les bloqueurs de l’aldostérone montrent l’importance de bien coordonner les traitements médicamenteux dans l’insuffisance cardiaque. En particulier, la notion de dose ou d’arrêt des médicaments est cruciale.