Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque
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Le traitement bêtabloquant est le traitement le plus efficace pour diminuer la mortalité des patients en insuffisance cardiaque par dysfonction systolique. Il faut donc en faire profiter pleinement les patients. Aucun paramètre clinique ne permet de savoir que la dose optimale est atteinte chez un patient donné, car d’une part l’amélioration est retardée (après 3 mois) et d’autre part l’effet aigu est opposé à l’effet chronique. Il faut donc prescrire les doses dont on a démontré l’efficacité, et ne limiter l’augmentation des doses qu’en cas de mauvaise tolérance. Encore faut-il s’assurer que l’intolérance n’est pas simplement transitoire en essayant à nouveau après un certain temps.
Etant donné le bénéfice du traitement ainsi que le délai d’action des molécules, qui font que le bêtablocage est poursuivi au moins 24 heures après la dernière prise (c’est-à-dire pendant la période la plus critique d’une décompensation), la question s’est posée de savoir si arrêter le traitement bêtabloquant en cas de décompensation cardiaque aiguë était licite. La réponse est négative dans l’étude B-CONVINCED.

Insuffisance cardiaque
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Les études récentes ont clairement démontré la nécessité d’inhiber le mieux possible le système rénine-angiotensine-aldostérone. Cette inhibition passe par la prescription de doses maximales tolérables d’inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine II (IEC). En cas d’intolérance vraie aux IEC, on pourra les substituer par un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII), également à doses maximales tolérables, en choisissant de préférence le candésartan.
L’étape suivante sera d’associer aux IEC soit un ARAII, soit un inhibiteur de l’aldostérone. Le choix entre ces deux types d’association se basera surtout sur la gravité des patients. Les inhibiteurs de l’aldostérone semblent être le choix idéal pour les patients les plus sévères. Bien entendu, la thérapeutique optimale comprendra également des bêtabloquants aux doses maximales tolérables et des diurétiques de l’anse aux doses minimales nécessaires pour contrôler les signes de rétention hydro-sodée.

Insuffisance cardiaque
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Un biomarqueur est une caractéristique biologique mesurable liée à un processus normal ou non. Dans l’insuffisance cardiaque, de nombreux processus moléculaires physiopathologiques interviennent.
L’amélioration des connaissances et les progrès technologiques ont permis la découverte et le développement de biomarqueurs reflétant ces processus. A ce jour, seuls les dosages des peptides natriurétiques sont validés en routine.
La façon “idéale” de les utiliser n’est pas encore complètement établie, plusieurs questions restant encore non résolues. Un des objectifs essentiels du dosage des biomarqueurs est d’aider à une meilleure prise en charge thérapeutique des patients quel que soit le stade de la maladie

Insuffisance cardiaque
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Il est reconnu qu’un patient insuffisant cardiaque tire bénéfice d’un suivi comprenant des échocardiographies. Plusieurs études pronostiques le démontrent. Cela reste vrai à l’heure du scanner et de l’IRM, l’échocardiographie permettant une analyse répétable, morphologique et fonctionnelle du ventricule gauche, du ventricule droit, des valves…
Les nouvelles techniques, l’étude de la fonction longitudinale en particulier, semblent apporter en plus des choses nouvelles sur le pronostic, voire sur le diagnostic de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Insuffisance cardiaque
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Les syndromes d’apnées du sommeil (SAS) sont fréquents au cours de l’insuffisance cardiaque chronique (environ 80 %). Les apnées et les hypopnées peuvent être de deux types : obstructif (SASo) ou central (SASc). La technique de référence pour la quantification des apnées et la caractérisation du type de SAS est la polysomnographie combinant la mesure de paramètres ventilatoires, cardiaques et neurologiques. Malheureusement, l’accessibilité de la polysomnographie est encore limitée. Du fait de la fréquence élevée des troubles du sommeil dans l’insuffisance cardiaque, il semble logique de recourir directement à la polygraphie qui permet une quantification approximative du SAS et de son type (central ou obstructif) pour le dépistage des SAS.

Insuffisance cardiaque
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Les avancées scientifiques et technologiques concernant les prothèses cardiaques ont permis d’élargir les indications d’implantation chez ces patients : d’une part dans le cadre de la prévention primaire de la mort subite avec l’implantation de défibrillateur automatique implantable, et d’autre part dans le cadre de la resynchronisation cardiaque chez les patients insuffisants cardiaques présentant un trouble de conduction intra-ventriculaire établi par l’allongement de la durée des complexes QRS sur l’ECG (associée ou non à un défibrillateur).
Tout patient insuffisant cardiaque systolique devrait donc être évalué pour l’implantation éventuelle d’un défibrillateur et/ou d’une resynchronisation cardiaque.

Insuffisance cardiaque
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Les centres d’insuffisance cardiaque doivent prendre en charge une population croissante de patients en insuffisance cardiaque avancée, longtemps compensée par le traitement médicamenteux et la resynchronisation. Chez ces patients, une transplantation ou une assistance circulatoire peuvent être discutées, mais la conjoncture s’est profondément modifiée en raison de la modification du profil clinique des patients, de l’aggravation de la carence en greffons et des règles d’attribution des greffons et des progrès majeurs de l’assistance monoventriculaire gauche.
Cet article fait le point sur les résultats de la transplantation cardiaque et l’assistance circulatoire et met en perspective ces résultats pour discuter les stratégies de prise en charge.

Insuffisance cardiaque
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La prise en charge de l’insuffisance cardiaque diastolique ou préférentiellement insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée est difficile.
La maladie est de plus en plus fréquente avec une mortalité et une morbidité élevées. Elle nécessite une approche diagnostique méthodique en appréhendant d’abord les symptômes et signes cliniques habituels, en éliminant les diagnostics confondants et en recherchant les co-morbidités favorisantes. Ensuite, il convient d’utiliser successivement des examens paracliniques simples avec en exergue l’échocardiographie pour aboutir à un diagnostic le plus certain possible.
Le traitement médical ne repose sur aucune recommandation validée par des grands essais mais plutôt sur une approche empirique basée sur les concepts physiopathologiques classiques. On y associe les règles hygiéno-diététiques habituelles pour l’insuffisance cardiaque et au mieux une phase d’éducation thérapeutique.

Hypertension artérielle
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Le dossier “Cœur et chirurgie générale” de ce numéro de Réalités Cardiologiques comprend trois articles dédiés à la prise en charge des cardiopathies chez les patients devant subir une chirurgie non cardiaque. Cette thématique suscite un intérêt particulier par sa fréquence et par le fait qu’elle a fait l’objet de recommandations récentes de la Société Européenne de Cardiologie [1] puis de recommandations conjointes de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation et de la Société Française de Cardiologie [2], qui sont concordantes sur la plupart des thèmes abordés.

Hypertension artérielle
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La fréquence des complications cardiovasculaires périopératoires varie en fonction des critères de définition et de leur gravité. Lorsqu’une complication cardiovasculaire grave survient en périopératoire, la mortalité est très élevée (jusqu’à 60 %).
Historiquement, un antécédent de cardiopathie augmentait le risque de complications cardiovasculaires périopératoires. Néanmoins, les articles récents qui ont analysé un grand nombre de patients ne retrouvent pas d’association statistique entre les antécédents de cardiopathie et la survenue de complications cardiovasculaires graves périopératoires. D’autres facteurs comme le statut fonctionnel et le type de chirurgie sont associés au risque de complications.
La littérature récente montre que le risque de complications cardiovasculaires graves est beaucoup plus important en postopératoire qu’en peropératoire. Cela suggère que la diminution des complications périopératoires pourrait venir d’une meilleure surveillance/prise en charge dans la période postopératoire.