Insuffisance coronaire

Insuffisance coronaire
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Rapporter en quelques pages les messages principaux issus de la littérature scientifique publiée au cours d’une année à propos d’un thème aussi évolutif et devenu particulièrement sensible sur le plan médico-économique exige des choix mais aussi des prises de position qui n’engagent que leur auteur.
La parution au cours du congrès de l’ESC des “Recommandations Européennes sur la Revascularisation Myocardique” justifierait à elle seule un commentaire abondant. Résister à ce texte issu d’une autre planète serait à l’évidence à la fois dangereux et vain ! Le commenter est toutefois un exercice passionnant tant il évoque le premier contact avec un instituteur des années 1950 exhibant sa baguette qui allait s’abattre sur nos doigts à la moindre incartade. La vérité, c’était lui. Donc la Vérité, ce sont Eux, les auteurs et pas des moindres ! Aucune issue de secours ! Je serai donc, comme à cette époque reculée de l’école primaire, un élève turbulent, quel qu’en soit le risque !
Je reviendrai à la vraie Science au cours de la seconde partie de l’article en la consacrant à une très bonne nouvelle : la prise en compte et le développement des mesures préventives et thérapeutiques des lésions de reperfusion en phase aiguë d’infarctus myocardique permettant d’espérer franchir une nouvelle étape dans l’amélioration du pronostic de cette maladie. Nous tenterons de combler cet oubli des Recommandations (quelques lignes sur 55 pages) car cette thématique est remplie de promesses. Une véritable bataille est engagée, avec cette fois des chances de succès, contre la mort illégitime des cellules myocardiques par ischémie et reperfusion : éviter, à distance, des fractions d’éjection à 30 % chez des patients traités avant la 2e ou 3e heure.

Insuffisance coronaire
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L’année 2010 a été marquée sans conteste dans le domaine des coronaropathies par le “pavé” des recommandations [1] parues dans l’organe officiel de la Société Européenne de Cardiologie, et qui a été secondairement largement repris, résumé et commenté par la presse spécialisée.
Volumineux document donc, qui inclut les bonnes pratiques de prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients coronariens en angor stable ou ischémiques silencieux.
L’une des originalités de ce document réside dans la signature conjointe de cardiologues, interventionnels ou non, et de chirurgiens cardiaques, dont on imagine rétrospectivement les discussions polémiques, à l’image de celles que cette publication a secondairement suscitées.

Cardiologie interventionnelle
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Quatre grandes recommandations ont été publiées par la Société Européenne de Cardiologie suivant désormais une présentation uniforme, privilégiant les documents de taille modérée et présentant les recommandations en fonction du grade et du niveau d’évidence, mais d’une façon certainement plus conviviale que dans le modèle américain.
Ces recommandations sont la nouvelle mouture de documents antérieurs sur la prise en charge de la fibrillation auriculaire et des cardiopathies congénitales parvenues à l’âge adulte. Un document a été publié sur l’utilisation des dispositifs de stimulation dans l’insuffisance cardiaque. Enfin, un document entièrement nouveau a été publié, celui décrivant les recommandations de revascularisation myocardique. Jusqu’alors, les recommandations portaient sur l’angioplastie et non sur la revascularisation dans son sens le plus large, angioplastie et chirurgie. Ce dernier document fera date.
En ce qui concerne les recommandations des sociétés américaines American College of Cardiology (ACC) et American Heart Association (AHA), peu de nouveaux documents ont été publiés sur les prises en charge de la pathologie cardiovasculaire ; par contre, un très grand nombre de documents ont été publiés sur les aspects réglementaires de la cardiologie, les compétences professionnelles.

Cardiologie interventionnelle
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L’année 2010 a été riche en recherches sur l’épidémiologie cardiovasculaire. Elle a permis d’améliorer les connaissances sur des sujets aussi divers que la prédiction du risque chez les sujets asymptomatiques et les coronariens, sur l’intérêt de mesures de Santé publique comme l’interdiction de fumer dans ls lieux publics, l’augmentation du prix du tabac.
L’année 2010 a apporté des réponses à certaines interrogations sur la nutrition avec des données sur l’alcool, les acides gras oméga-3 et l’acide folique.

Hypertension artérielle
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Le dossier “Cœur et chirurgie générale” de ce numéro de Réalités Cardiologiques comprend trois articles dédiés à la prise en charge des cardiopathies chez les patients devant subir une chirurgie non cardiaque. Cette thématique suscite un intérêt particulier par sa fréquence et par le fait qu’elle a fait l’objet de recommandations récentes de la Société Européenne de Cardiologie [1] puis de recommandations conjointes de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation et de la Société Française de Cardiologie [2], qui sont concordantes sur la plupart des thèmes abordés.

Hypertension artérielle
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La fréquence des complications cardiovasculaires périopératoires varie en fonction des critères de définition et de leur gravité. Lorsqu’une complication cardiovasculaire grave survient en périopératoire, la mortalité est très élevée (jusqu’à 60 %).
Historiquement, un antécédent de cardiopathie augmentait le risque de complications cardiovasculaires périopératoires. Néanmoins, les articles récents qui ont analysé un grand nombre de patients ne retrouvent pas d’association statistique entre les antécédents de cardiopathie et la survenue de complications cardiovasculaires graves périopératoires. D’autres facteurs comme le statut fonctionnel et le type de chirurgie sont associés au risque de complications.
La littérature récente montre que le risque de complications cardiovasculaires graves est beaucoup plus important en postopératoire qu’en peropératoire. Cela suggère que la diminution des complications périopératoires pourrait venir d’une meilleure surveillance/prise en charge dans la période postopératoire.

Hypertension artérielle
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Le développement des guidelines est une composante importante dans l’amélioration de la qualité des soins. Si le clinicien avait à disposition un résumé sur les recommandations, le nombre d’avis cardiologique et d’examens préopératoires inutiles diminuerait. Une étroite collaboration entre le chirurgien, l’anesthésiste et le cardiologue est indispensable.
En pratique, si, lors de la consultation d’anesthésie, le patient sait qu’il a une cardiopathie coronarienne ou valvulaire, l’anesthésiste devra s’assurer qu’une consultation cardiologique récente a eu lieu et la consulter ; si un souffle ou une symptomatologie cardiaque est reconnue, un complément d’investigation s’impose et les examens ont un intérêt si leurs résultats influencent la prise en charge. Il faut être sélectif sur leur choix.
Une prescription rationnelle en collaboration avec le cardiologue permet d’éviter les tests inutiles, coûteux et potentiellement dangereux.

Hypertension artérielle
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La principale complication cardiaque lors d’une intervention chirurgicale non cardiaque est la survenue d’un infarctus du myocarde dans environ 1 % des cas en moyenne, cette fréquence dépendant des facteurs de risque du patient et du type d’intervention.
Les stratégies de réduction du risque s’appliquent surtout aux patients présentant des facteurs de risque de complications cardiovasculaires et devant avoir une chirurgie à risque élevé (principalement la chirurgie vasculaire) ou intermédiaire.
Les recommandations actuelles privilégient les stratégies de prévention médicamenteuse, impliquant en particulier les bêtabloquants et les statines. En revanche, les indications de revascularisation myocardique prophylactique avant une chirurgie non cardiaque sont restreintes car les études randomisées n’ont pas montré son efficacité.

Autres
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La France, comme les autres pays d’Europe, est confrontée à une augmentation de la consommation de cocaïne en dehors des groupes à risque. La cocaïne est un alcaloïde dont la cardiotoxicité aiguë dépend d’un effet adrénergique, vasospastique et prothrombotique contemporain de la prise de cocaïne. Lors de la prise prolongée, se rajoute une cardiotoxicité directe avec une atteinte dégénérative du myocarde et un athérome coronaire précoce. La prise de cocaïne entraîne des douleurs thoraciques dans 56 % des cas avec un risque d’infarctus entre 0,7 % et 6 %. Les trois-quarts des usagers de cocaïne ont une consommation associée d’alcool et de tabac qui constitue un facteur aggravant de la cardiotoxicité de la cocaïne avec majoration du risque de mort subite. Un quart de ces patients sont sous traitement par le chlorhydrate de méthadone, facteur favorisant des torsades de pointe.

Insuffisance cardiaque
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Les indications d’épreuve d’effort (EE) sont nombreuses et dépassent souvent le cadre strictement cardiologique. En effet, l’intérêt en physiologie, pneumologie, pathologies métaboliques et sport est bien connu.
En cardiologie, en dehors de la valeur diagnostique classique des anomalies de la repolarisation à l’effort, les renseignements donnés par l’épreuve d’effort ne cessent d’être étudiés et expliquent le regain d’importance de cette évaluation.

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