L’Année cardiologique 2024

L’Année cardiologique 2024
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La pratique du scanner et de l’IRM cardiaques progresse rapidement en routine clinique avec un nombre d’indications croissant. Nous avons le plaisir d’avoir sélectionné les études de l’année universitaire 2023-2024 les plus marquantes et les plus aptes à modifier nos pratiques quotidiennes.

IRM Cardiaque

1. Cardiomyopathies

>>> Cardiomyopathie obstructive : effets d’un inhibiteur de la myosine cardiaque sur la structure et la fonction cardiaques

La cardiomyopathie hypertrophique obstructive (CMHo) se caractérise par une hypertrophie ventriculaire gauche (VG), une obstruction de la chambre de chasse sous-aortique et une dilatation de l’oreillette gauche (fig. 1). Elle peut être compliquée de troubles du rythme ventriculaire et de mort subite, d’insuffisance cardiaque progressive, de fibrillation auriculaire et d’accident vasculaire cérébral.

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Comme chaque année, cette nouvelle édition du “Quoi de neuf en rythmologie ?” propose une sélection personnelle et forcément incomplète d’articles dans les domaines de la fibrillation atriale, des arythmies ventriculaires, et de la stimulation et défibrillation. Les commentaires (écrits sans utilisation d’IA générative) sont sous la seule responsabilité de l’auteur.

Fibrillation atriale (FA)

1. Dépistage de la FA et prévention du risque thromboembolique associé

>>> Nous avions débuté ce “quoi de neuf”, l’année dernière, avec la problématique de l’anticoagulation des FA, subcliniques et les résultats négatifs de l’étude NOAH AFNET-6. Nous commencerons, cette année, par l’étude ARTESIA présentée à l’AHA et publiée simultanément dans le New England Journal of Medicine [1]. 4 012 patients (âge moyen 77 ans, CHA2DS2VASc : 3,9) ayant des épisodes d’arythmie atriale de plus de 6 minutes détectés par une prothèse cardiaque ont été randomisés pour recevoir soit de l’apixaban 5 mg 2x/j, soit 81 mg d’aspirine. Après un suivi de 3,5 ± 1,8 an, le taux d’accident embolique était de 0,78 % patient-année dans le groupe apixaban et de 1,24 % patient-année dans le groupe aspirine (HR : 0,63 ; IC95 % :0,45-0,88 ; p = 0,007) témoignant donc d’une supériorité de l’apixaban. L’analyse de sécurité (“on-treatment population”) montre un taux d’hémorragie majeure plus élevé dans le groupe apixaban (1,71 % vs 0,94 % patient-année HR : 1,80 ; IC95 % :1,26-2,57 ; p = 0,001) [1].

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Nouvelles recommandations sur la prise en charge des pathologies aortiques et de la maladie vasculaire périphérique [1]

La maladie vasculaire périphérique et les pathologies aortiques sont fréquentes, souvent asymptomatiques et sous-diagnostiquées. La prévalence de la pathologie aortique incluant l’anévrisme et la dissection est d’environ 1 à 3 % de la population générale, jusqu’à 10 % chez les patients âgés. Leur présence augmente significativement la mortalité et la morbidité cardiovasculaires (CV) dans la population générale. Leur dépistage précoce est crucial. Ces recommandations 2024 portent sur le diagnostic, la surveillance et le traitement de ces pathologies. Dans cet article ne sera traitée que la pathologie aortique thoracique.

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La prévention est un domaine multifactoriel et pluridisciplinaire. Elle fait l’objet de nombreuses études de qualités et de fiabilités diverses dans des revues très différentes, parfois spécifiques et éloignées du champ de la cardiologie. Opérer un tri est donc à la fois partial et partiel. C’est ce qui a été tenté cependant dans cette mise au point au sujet de l’actualité en prévention cardiovasculaire en 2024.

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L’année 2024 a apporté son lot de nouvelles avancées pour la prise en charge du syndrome coronaire aigu (SCA) et dans le domaine de la cardiologie interventionnelle en général. Voici une sélection non exhaustive des communications importantes avec (enfin !) une étude positive dans le choc cardiogénique en faveur de l’utilisation des systèmes d’assistance circulatoire percutanée, une stratégie de monothérapie par inhibiteur puissant des récepteurs P2Y12 dès le premier mois suivant un SCA, de nouvelles données dans la gestion périopératoire des antiplaquettaires chez les patients stentés, des arguments en faveur d’une stratégie invasive pour la prise en charge du SCA sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI) chez les patients âgés, des données pas toujours concordantes sur l’intérêt de la revascularisation complète dans l’infarctus et un traitement bêtabloquant qui “fait de la résistance” dans le post-infarctus.

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Pour le cardiologue, l’année 2024 en matière de diabète a surtout été marquée par l’extension du bénéfice clinique des arGLP1, en l’occurrence le sémaglutide à la dose cible de 1 mg par semaine aux patients diabétiques de type 2 ayant une maladie rénale chronique, avec même, une réduction de mortalité totale.

Concernant les inhibiteurs de la SGLT2 communément appelés gliflozines, c’est essentiellement une méta-analyse de l’ensemble des essais thérapeutiques contrôlés de phase III conduits contre placebo qui a permis de quantifier avec précision l’effet sur les événements cardiovasculaires majeurs de cette classe, qui a retenu notre attention.

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Comme l’année dernière, les valvulopathies sont demeurées au centre de l’attention et de l’innovation en 2024. Leur prévalence, en constante augmentation, et le développement de thérapies percutanées qui ont profondément transformé leur prise en charge, expliquent cet intérêt croissant.

L’année 2024 a été particulièrement riche en publications. Le rétrécissement aortique (RA) et le TAVI ont été les sujets les plus étudiés, l’insuffisance mitrale a également suscité un intérêt notable. De plus, comme l’an dernier, l’attention portée à la valve tricuspide a continué de croître de manière significative. Ces études, souvent des essais randomisés larges, auront probablement un impact sur les prochaines recommandations de pratique clinique.

Dans cet article, nous résumons les travaux publiés ou présentés dans des congrès internationaux en 2024, que nous avons jugés les plus pertinents et les plus intéressants. Il est important de noter que l’objectif de cette revue n’est pas d’être exhaustif et que d’autres articles publiés sont également intéressants et méritent d’être consultés.

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L’épidémie d’obésité en cours et surtout, l’arrivée de nouveaux traitements médicamenteux très efficaces à réduire le poids, laisse envisager une profonde évolution de la prise en charge de l’obésité et de l’excès de poids, et un intérêt croissant des médecins pour ce marqueur de risque de nombreuses maladies, au premier rang desquels les maladies cardiovasculaires (CV). Dans une recherche sur Pubmed, en indiquant simplement le mot “obesity”, en 2000, il y a eu 4 658 articles référencés et en novembre 2024, il y en a déjà 27 724 avec un aspect exponentiel de la courbe des publications. Toujours dans Pubmed en associant le mot “treatment” au mot “obesity”, en novembre 2024, on dénombre plus de 12 000 articles publiés et référencés sur l’année 2024. Il est vrai que cette année, le nombre de mises au point publiées sur le traitement de l’obésité a été “énorme” et, le plus souvent, elles ont été de grande qualité. Nous allons donc tenter, dans cette multitude, de faire une sélection de quelques articles ayant un intérêt pratique ou intellectuel sur le sujet, pour le cardiologue.

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L’année 2024 a été riche en publications scientifiques dont certaines apportent des informations pouvant avoir un impact sur la pratique quotidienne des cardiologues prenant en charge les patients hypertendus. L’analyse et la synthèse de certaines de ces publications ont été discutées au cours d’entretiens disponibles en podcast sur Spotify sous la rubrique “Les voix de l’hypertension”.

Cet article vous propose la transcription des échanges en Question/Réponses entre “l’hypertensiologue universitaire”, Xavier Girerd et “le cardiologue hospitalier”, Atul Pathak.

La guideline ESC 2024 Hypertension : pourquoi cette recommandation est-elle si différente des précédentes ?

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Plusieurs données disponibles en 2024 sont susceptibles de modifier la pratique cardiologique quotidienne ou la réflexion en matière de prise en charge des paramètres lipidiques. Nous en avons sélectionné quelques-unes.

La première est dérangeante pour la réflexion puisqu’elle indique qu’il paraît exister une courbe en U dans la relation entre le LDL-cholestérol (LDL-c) et le pronostic, celui-ci pouvant s’aggraver pour des valeurs basses de LDL-c. Ce ne sont que des données d’observation pour lesquelles une causalité inverse ne peut pas être exclue.

La deuxième donnée est qu’il existe maintenant une possibilité de réduire significativement le risque de pancréatites aiguës chez des patients ayant des hypertriglycéridémies majeures grâce à des molécules dirigées contre l’apo-CIII.