
Traitements antidiabétiques et prise de poids
L’obésité et notamment un excès de graisse viscérale sont fortement impliqués dans l’apparition d’une insulinorésistance. L’obésité est un facteur aggravant du diabète de type 2 et doit donc faire l’objet d’une prise en charge à part entière. Les mesures hygiénodiététiques sont essentielles quelle que soit l’ancienneté du diabète, mais deviennent généralement insuffisantes au bout de quelques mois ou années d’évolution. Il y a maintenant consensus sur l’utilisation de la metformine en première intention, car elle ne fait pas prendre de poids et est très efficace sur le plan glycémique. Cependant, l’évolution de la maladie diabétique est marquée par la nécessité d’intensifier le traitement. Si on se limite à des considérations uniquement pondérales, les gliptines et les inhibiteurs de l’alpha glucosidase qui ne font pas prendre de poids et les analogues du GLP-1 qui en font perdre sont des classes thérapeutiques plus intéressantes par rapport aux glitazones, aux sulfamides hypoglycémiants et à l’insuline qui font prendre du poids. Cependant, l’effet pondéral des antidiabétiques n’est évidemment pas le seul paramètre à prendre en compte dans la stratégie d’intensification du traitement dans le diabète de type 2, d’autant que les différentes classes d’antidiabétiques sont hétérogènes dans leur mode d’action, leur innocuité et leur tolérabilité. L’objectif prioritaire est donc d’obtenir une HbA1c proche de 7-6,5 % avec un traitement bien toléré et adapté à chaque individu dans le cadre d’un projet de soin global et personnalisé auquel adhère le patient.