Passerelles

Rhumatologie
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Le phénomène de Raynaud est un trouble vasomoteur caractérisé par une ischémie paroxystique des extrémités. C’est l’interrogatoire et la bonne connaissance de la sémiologie qui permettent d’en assurer le diagnostic, car il est rare d’observer une crise au cours de la consultation. La fréquence des crises (en particulier pendant la saison froide et en période humide) et les douleurs intenses qui les accompagnent parfois peuvent conduire à un réel handicap dans la vie quotidienne. La prévalence du phénomène de Raynaud est estimée dans la population générale à 5-6 % environ

Dermatologie
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La maladie de Behçet (MB) est une vascularite primitive non nécrosante multisystémique. Elle fut décrite en 1937 par le dermatologue turc Hulusi Behçet comme “une aphtose buccale, génitale et une uvéite à hypopion”. Son étiologie reste à ce jour inconnue. Le diagnostic est clinique et souvent difficile au début. Il repose sur des critères diagnostiques dont les plus utilisés sont ceux du groupe international d’étude de la maladie de Behçet, 1990 [1] : c’est la constatation, en l’absence d’autres explications, d’aphtes buccaux, récidivant plus de 3 fois par an, associés à 2 autres manifestations parmi les aphtes génitaux ou des lésions oculaires ou cutanées.

Dermatologie
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Les angioedèmes sont l’équivalent d’une urticaire profonde se traduisant cliniquement par un oedème hypodermique ou sous-muqueux. Ceux-ci peuvent être non allergiques, c’est-à-dire sans relation avec la libération d’histamine. Certains sont liés à des médicaments au premier rang desquels les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Il faut savoir reconnaître ces angioedèmes de façon à interdire la prise de tous les médicaments de la même classe thérapeutique. Le plus souvent, les angioedèmes concernent la face et le cou, plus rarement les voies aériennes supérieures où ils peuvent être responsables de détresse respiratoire. D’autres muqueuses comme les muqueuses digestives et génitales peuvent être concernées, d’où le risque d’une symptomatologie trompeuse, non évocatrice du rôle des médicaments. Des données récentes suggèrent que les angioedèmes sous IEC pourraient être plus fréquents en cas de traitement associé par une “gliptine” (inhibiteur de la DPP-IV).

Gynécologie
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La ménopause est une période de transition qui concerne un nombre croissant de femmes. Elle est caractérisée par des modifications physiologiques et psychologiques susceptibles d’accroître le risque cardiovasculaire, le risque d’ostéoporose et le risque de déclin cognitif. Sont abordés successivement les facteurs nutritionnels et les recommandations alimentaires permettant de réduire le risque de survenue de ces pathologies. Une prévention nutritionnelle est donc possible même si elle n’est pas une “garantie”. Les conseils alimentaires sont simples et accessibles, mais leur effet est renforcé par une activité physique régulière.

Pédiatrie
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Le traitement d’urgence des troubles du rythme de l’enfant dépend avant tout de la tolérance hémodynamique de l’arythmie. En cas de collapsus sur tachycardie, la cardioversion par choc électrique externe est la thérapeutique de première intention. L’administration intraveineuse de drogues anti-arythmiques doit être réservée aux situations de sauvetage où toutes les autres techniques, notamment plusieurs chocs électriques externes, ont échoué. La prise en charge ultérieure, spécifique, dépend du type de l’arythmie, d’où l’intérêt de documenter les troubles du rythme par plusieurs enregistrements ECG, spécialement lors de la réalisation de manoeuvres vagales.

Passerelles
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Si l’on implante à 2 groupes de rats une pompe osmotique qui injecte en continu soit du sérum salé (aux témoins), soit de la nicotine, la courbe de poids de ces derniers s’infléchit au début par rapport à celle des témoins : c’est l’effet catécholaminergique de la stimulation nicotinique. Le foie libère du glucose, à partir du glycogène, mais le stock en est faible. L’effet porte surtout sur les graisses, les adipocytes libèrent des acides gras, ils économisent le glucose, ce qui soutient l’hyperglycémie qui agit sur les récepteurs hypothalamiques et coupe l’appétit, mais la réduction de poids est temporaire. La croissance reprend, témoignant d’une adaptation.

Dermatologie
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La prise en charge n’est pas la même dans la forme primitive et dans la forme secondaire. Dans la forme primitive, qui est peu invalidante dans 85 % des cas, il s’agit plus de rassurer les patients quant au caractère bénin de l’acrosyndrome, et son évolution favorable dans 30 à 50 % des cas après 10 ans de suivi. Le traitement est basé sur la prévention de l’aggravation (ne pas fumer, ne pas maigrir brutalement, éviter les médicaments vasoconstricteurs) et sur la protection vis-à-vis du froid.

Dermatologie
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Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est défini comme l’association d’un événement clinique (thrombose artérielle ou veineuse et/ou événement obstétrical) et d’un anticorps antiphospholipidique (APL) (tableau I).
La recherche d’anticorps antiphospholipides se fait autour de trois éléments principaux :
– anticoagulant circulant de type lupique (ACC),
– anticardiolipide (aCL),
– anti-β2-Gp1.
L’anticoagulant circulant, dont le nom peut prêter à confusion car à l’origine de thrombose et non de saignement, est suspecté sur un allongement du Temps de Céphaline Activé (TCA). La technique de dépistage d’un ACC consiste à mélanger le sérum du malade avec un sérum de sujet témoin ; si le TCA du mélange reste allongé, c’est qu’il existe un inhibiteur de la coagulation chez le malade.

Dermatologie
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Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est défini par l’association de thromboses artérielles, veineuses ou microvasculaires et/ou de manifestations obstétricales (avortements, prématurité, éclampsie…) à la présence durable d’anticorps antiphospholipides : anticardiolipine (aCL), anti-β2GP1 et/ou lupus anticoagulant (LA) [1]. Le SAPL peut être associé à d’autres affections dysimmunitaires, notamment le lupus érythémateux systémique (LES), mais peut aussi être isolé, lorsqu’il n’existe aucune autre pathologie infectieuse, tumorale ou métabolique sous-jacente, ou de prise de médicaments inducteurs, et est alors qualifié de “primaire”, L’étiologie du SAPL est inconnue et probablement multifactorielle, alliant comme souvent dans les maladies auto-immunes des facteurs

Dermatologie
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En l’absence de traitement éradicateur, la prise en charge se fixe plusieurs objectifs :
– à court terme : assurer le confort quotidien, préserver les fonctions vitales dans les poussées graves,
– à moyen terme : s’opposer à l’évolution prévisible des atteintes viscérales, prévenir les poussées, empêcher les récidives thrombotiques, préserver l’insertion socio-professionnelle,
– à long terme : limiter les séquelles du lupus et les effets délétères des traitements.