Passerelles

Gynécologie
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La prévalence de plusieurs pathologies endocriniennes se trouve majorée chez les femmes ménopausées. Il s’agit tout d’abord des affections thyroïdiennes fonctionnelles et/ou dystrophiques avec une augmentation particulièrement nette de l’incidence des hypothyroïdies et des dystrophies nodulaires. L’incidence de l’hyperparathyroïdie primaire est également maximale après la ménopause, et la prise en charge thérapeutique doit tenir compte du risque majoré de perte osseuse. Enfin, les estrogènes exercent de nombreux effets bénéfiques sur le plan métabolique, améliorant la sensibilité à l’insuline et préservant la fonction des cellules du pancréas endocrine. Ainsi, le risque métabolique se majore après la ménopause et les études d’intervention ont clairement montré que l’administration d’un traitement hormonal permet de réduire l’incidence du diabète de type 2.

Gynécologie
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L’ischémie placentaire reste le point central de la physiopathologie de la prééclampsie. Elle est due en général à une anomalie de la placentation, plus précisément de la formation des artères utéroplacentaires. L’ischémie accompagne et entraîne un stress oxydatif, un syndrome inflammatoire et une dysfonction endothéliale. Les facteurs étiologiques se placent aisément dans cette séquence. Les polymorphismes génétiques sous-tendent très vraisemblablement les anomalies de la placentation et l’expression du stress oxydatif, du syndrome inflammatoire et de la dysfonction endothéliale.

Divers
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Le lupus érythémateux systémique est une pathologie auto-immune dont la dépendance aux estrogènes est démontrée. Son activité, basée sur différents scores, tend à diminuer avec le changement de statut hormonal.
Les patientes lupiques atteignant l’âge de la ménopause accumulent des séquelles de leur maladie et de son traitement, aggravées par la diminution des estrogènes.
L’autre versant de la maladie est le surrisque d’insuffisance ovarienne prématurée dans ce contexte d’auto-immunité et de traitement immunosuppresseur. L’IOP participe avec la corticothérapie à la majoration du risque d’ostéoporose.
La balance entre bénéfice et risque du traitement hormonal est cruciale dans le cas d’une patiente atteinte de LES et nécessite une étroite collaboration entre gynécologue et interniste.

Divers
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Quand on parle OGM, on pense surtout plantes transgéniques ; or des bactéries, levures, animaux génétiquement modifiés sont largement utilisés en recherche et dans l’industrie alimentaire ou pharmaceutique. De nombreuses espèces cultivées sont génétiquement améliorables par génie génétique, mais la plupart en sont encore au stade de recherches ou essais en champs. Pas moins de 135 millions d’hectares d’OGM sont cultivés sur 25 pays.
En France, importation, transformation et utilisation en alimentation, essentiellement animale, sont autorisées pour des maïs, sojas, colzas, betteraves et graines de coton, tandis que la culture est autorisée pour un maïs et une pomme de terre industrielle. Ces autorisations de mise sur le marché sont délivrées au niveau européen, mais en France un vaste arsenal réglementaire veille à l’évaluation des risques potentiels tant pour l’environnement que pour la santé. Les expertises des scientifiques ne sont pas pour autant davantage prises en compte que l’opinion publique.

Divers
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La sécheresse oculaire est une affection particulièrement fréquente chez les patients de plus de 65 ans. Malgré la diversité des symptômes et des étiologies, de grandes lignes décisionnelles sur la prise en charge thérapeutique de la sécheresse oculaire ont été développées. Ainsi, de multiples traitements peuvent être utilisés dans la sécheresse oculaire : prise en charge psychologique, mesures environnementales, substituts lacrymaux, moyens mécaniques, anti-inflammatoires, collyre au sérum autologue et autres traitements spécifiques pouvant être indiqués selon les pathologies en cause.

Cancerologie
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L’association grossesse et leucémie est fort heureusement rare. Elle pose le triple problème d’un traitement efficace de la patiente, du bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement, et enfin des séquelles éventuelles chez l’enfant. La prise en charge de ces hémopathies varie néanmoins grandement en fonction du type. Dans la leucémie lymphoïde chronique – très rare dans ce créneau d’âge –, il est souvent possible d’attendre la fin de la grossesse avant d’envisager le traitement de l’hémopathie. Dans la leucémie myéloïde chronique, l’utilisation de l’interféron est souvent une bonne solution d’attente jusqu’à la fin de la grossesse. Dans les leucémies aiguës, le pronostic vital de la patiente est engagé à court terme. Au cours du premier trimestre de la grossesse, son interruption semble être la solution raisonnable, en particulier en raison du risque tératogène. Dépassé le premier trimestre, la chimiothérapie anti-leucémique, sous réserve de sélectionner les drogues adéquates, peut être délivrée pendant la grossesse avec un pronostic favorable et finalement peu de risques tératogènes ou de séquelles chez l’enfant. Dans tous les cas, la prise en charge doit impliquer à tous les stades la collaboration étroite entre le gynécologue-obstétricien et l’hématologue.

Diabète et Métabolisme
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Le genou est l’une des localisations les plus fréquentes de l’arthrose. L’incidence de la gonarthrose augmente avec le surpoids qui en est un des facteurs de risque essentiel. Enfin, le diabète de type 2 est lui-même une possible conséquence de l’obésité.
Lorsque l’on sait que l’obésité devient un véritable fléau des pays riches, puisque l’on parle d’épidémie, le patient obèse et diabétique souffrant d’une gonarthrose, supposé être dans une situation a priori exceptionnelle, est malheureusement loin de l’être. Pourtant, après un bilan cardiovasculaire, des conseils diététiques, il reste encore de l’espoir pour préserver ses genoux, mais surtout sa santé, voire faire disparaître l’obésité et même le diabète de type 2 : c’est l’activité physique, mais qui ne se conçoit que sous contrôle d’une équipe bien entraînée à de telles prises en charge. Le type d’exercice physique, son intensité et sa fréquence doivent être personnalisés.

Therapeutique
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Le suivi thérapeutique pharmacologique (STP) et immunologique des biomédicaments est très séduisant car il pourrait permettre d’expliquer, au moins en partie, la réponse variable des patients et de mieux comprendre certaines situations cliniques observées en pratique quotidienne (échec primaire, échappement, réaction allergique).
L’immunogénicité (développement d’anticorps anti-biomédicament) semble surtout concerner les anticorps monoclonaux. Des travaux de plus en plus nombreux plaident en faveur de ce concept, mais il reste encore à démontrer clairement sa supériorité comparativement à un suivi clinique classique en pratique quotidienne.

Rhumatologie
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Les nouvelles recommandations de l’usage des médicaments dans l’ostéoporose postménopausique viennent d’être publiées. Elles rappellent que seules les patientes les plus à risque de fracture ou de récidive fracturaire doivent être traitées.
Les traitements concernent les patientes ayant déjà souffert d’une fracture sévère, celles dont la densitométrie, pratiquée dans le respect de ses indications, révèle un T-score < -3, et celles pour lesquelles le calcul du FRAX révèle une probabilité de fracture égale ou supérieure à celle d’une patiente déjà fracturée.
La durée du traitement est celle des essais thérapeutiques contre placebo, c’est-à-dire 3 à 5 ans ; au-delà, des critères d’arrêt sont désormais proposés. Les patientes doivent être informées des risques des traitements anti-ostéoporotiques.
Chez les patientes à haut risque, pour lesquelles ces traitements sont indiqués, la balance bénéfice/risque des traitements est très favorable.

Rhumatologie
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L’enjeu actuel du traitement de l’ostéoporose postménopausique est d’identifier les femmes à risque de fracture devant bénéficier d’un traitement anti-ostéoporotique. La mesure de la densité osseuse (DMO) est indispensable au diagnostic d’ostéoporose, mais elle est insuffisante pour la prédiction du risque de fracture. L’antécédent personnel de fractures par fragilité osseuse (vertébrales et non vertébrales) est le facteur de risque majeur du risque de nouvelle fracture. L’évaluation du risque de fracture repose sur l’âge, l’antécédent personnel de fracture, la présence de facteurs de risque de chute et la mesure de la DMO.

L’indice composite FRAX proposé par l’OMS permet de calculer le risque absolu à 10 ans de fractures majeures de l’ostéoporose et de l’extrémité supérieure du fémur.

Dans leur actualisation, les recommandations françaises du traitement de l’ostéoporose postménopausique précisent les situations où le FRAX peut être utilisé : inutile quand l’indication à traiter est évidente (fracture sévère ou T ≤ -3) et utile dans les autres situations.

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