Repères pratiques

Hypertension artérielle
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Les hyperminéralocorticismes primaires sont définis par l’association d’une hypertension artérielle, d’une hypokaliémie et d’une rénine basse [1]. La forme la plus fréquente est l’hyperaldostéronisme primaire (HAP) où le minéralocorticoïde responsable est l’aldostérone. Le cas princeps d’hyperminéralocorticisme associé à un adénome a été publié par J. Conn en 1955 [2], avant même la découverte de l’aldostérone comme le minéralocorticoïde physiologique chez l’Homme. Cette pathologie est caractérisée par une hypersécrétion autonome d’aldostérone surrénalienne pouvant être liée à une pathologie tumorale (adénome de Conn ou beaucoup plus rarement adénocarcinome) ou non tumorale (hyperplasie surrénalienne idiopathique, exceptionnel HAP familial sensible à la dexaméthasone).

Juridique
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Une jeune fille de 23 ans décède d’un arrêt cardiorespiratoire à l’occasion d’un entraînement de natation alors qu’elle venait d’être déclarée apte à la compétition par le Dr X. L’ECG effectué par le Dr X montrait un allongement du QT à 440 ms pour une normale à la fréquence cardiaque enregistrée de 380 ms. La jeune fille avait presenté auparavant un malaise de même type, spontanément résolutif, et son frère était suivi depuis plusieurs années pour un syndrome du QT long par le Dr Z, cardiologue.

Therapeutique
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La digoxine dans la fibrillation atriale a tenu longtemps une place relativement importante mais a perdu de son intérêt lors des dernières décennies [1]. Quand la digoxine est-elle inutile ? La digoxine n’a aucun rôle dans la cardioversion pharmacologique de la fibrillation atriale ni dans la suppression des récidives.

Insuffisance cardiaque
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La digoxine est, avec les diurétiques, le plus vieux traitement utilisé dans l’insuffisance cardiaque. Elle a résisté à l’arrivée des bloqueurs neuro-hormonaux et à l’échec des autres inotropes positifs. La grande étude DIG [1] a montré que ce produit n’altérait pas la survie des patients insuffisants cardiaques en rythme sinusal traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion et par diurétiques. De plus, elle a montré que la prescription de digoxine avait un effet favorable sur la morbidité en réduisant le nombre des hospitalisations liées à la maladie, même si cet effet reste discuté dans les cardiopathies ischémiques où la digoxine pourrait occasionner un surcroît d’infarctus du myocarde.

Insuffisance cardiaque
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On parle d’asthme à l’exercice (ou à l’effort) devant une crise d’asthme apparaissant dans les minutes qui suivent l’arrêt d’un exercice prolongé (plusieurs minutes). Mais la manifestation clinique peut apparaître avant la fin de l’exercice, sans sibilants, et sous la forme d’une dyspnée d’effort isolée.

Imagerie
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L’avènement récent du scanner multicoupe permet une approche non invasive du réseau artériel coronaire ainsi que des cavités cardiaques. Il existe une très abondante littérature sur les aspects techniques, les avantages et les limites du scanner cardiaque [1, 2]. En revanche, il y a assez peu d’information disponible sur les aspects de communication encadrant cet examen.

Insuffisance coronaire
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Depuis maintenant quelques années, on sait que la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive de l’ECG d’effort sont fonction de la prévalence de la maladie. Cette prévalence est variable dans la population générale, plus importante dans certains groupes (diabétiques, hommes, sujets présentant des facteurs de risque) que dans d’autres (femmes non ménopausées, sujets jeunes).

Autres
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La néphropathie induite par le produit de contraste est immédiate, elle débute dès que la première molécule d’iode atteint le rein. Cependant, il faut plusieurs heures ou jours pour pouvoir détecter une éventuelle détérioration de la fonction rénale. Malgré plus de 30 années de recherche, la physiopathologie de la néphropathie induite par le contraste iodé reste très méconnue.

Insuffisance coronaire
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L’un des volets de la prise en charge d’un état dépressif chez le coronarien consiste en la prescription d’un traitement antidépresseur. Ce dernier sera choisi en fonction, bien sûr, de son efficacité, mais aussi de ses effets secondaires éventuels et de ses possibilités d’interaction avec les traitements à visée cardiologique.

Insuffisance coronaire
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Malgré la prévalence importante de la dépression au décours d’un syndrome coronaire aigu et malgré ses conséquences sur le pronostic vital, la dépression est insuffisamment dépistée chez les patients coronariens [1]. L’insuffisance du dépistage est due au moins en partie à la difficulté à poser un diagnostic de dépression chez des patients atteints d’une maladie somatique, en l’occurrence une maladie cardiaque : le recouvrement et le caractère atypique des symptômes rendent en effet une telle démarche plus complexe que chez des patients indemnes de maladie somatique.