Revues générales

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Les patients admis pour syndromes coronariens aigus avec sus-décalage du segment ST ont souvent une atteinte coronaire pluritronculaire qui va impacter leur pronostic. Il est clairement démontré que la revascularisation par angioplastie de la lésion coupable en phase aiguë est capitale pour améliorer le pronostic. Il est aussi de plus en plus clair qu’une revascularisation des lésions non coupables est nécessaire pour réduire le risque d’événement dans le suivi.
De plus en plus d’arguments plaident, non pas pour une revascularisation préventive à la phase aiguë ni même pour une revascularisation en période hospitalière, mais plutôt pour une revascularisation à distance faisant intervenir la FFR (Fractional flow reserve) pour une étude hémodynamique des lésions sélectionnées par l’angiographie.

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Le “sportif du dimanche”, sédentaire ou entraîné, est exposé lors d’efforts au risque de mort subite, rare mais dramatique avant 35 ans et révélant une pathologie cardiaque méconnue, plus fréquente après 40 ans et très souvent d’origine coronaire.
C’est l’interrogatoire minutieux qui évalue les risques cardiovasculaires, les antécédents familiaux, un symptôme évocateur, mais aussi l’intensité et la pratique du sport ainsi que le profil psychologique. L’ECG, non optionnel, détecte la plupart des cardiopathies létales.
Chez le senior, on évalue les risques d’aggravation d’une coronaropathie, d’une myocardiopathie ou d’un trouble du rythme.
Dans tous les cas, le rôle du cardiologue doit se partager entre les conseils pour pratiquer un sport, toujours bénéfique pour la santé, et les indications fermes concernant les limites à ne pas dépasser.
Le certificat de non-contre-indication engage le praticien qui doit peser le risque et ne déclencher les examens complémentaires qu’à bon escient.

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Les valvulopathies médicamenteuses (VM) sont liées à un effet agoniste de certains médicaments sur les récepteurs cardiaques sérotoninergiques 5-HT2B. Le méthysergide, l’ergotamine, la fenfluramine, la dexfenfluramine, le pergolide, la cabergoline, le benfluorex et l’ecstasy sont aujourd’hui les substances inductrices identifiées.
Les VM sont à l’origine de fuites valvulaires essentiellement du cœur gauche, parfois associées à des sténoses, et sont caractérisées sur le plan anatomopathologique par une fibrose engainant les valves. Les atteintes polyvalvulaires sont fréquentes.
L’échocardiographie est l’examen diagnostique clé. Les signes typiques sont un épaississement valvulaire, une rétraction valvulaire et un mouvement valvulaire restrictif systolo-diastolique.
L’évolution est mal connue, avec possibilité de diminution, de stabilisation ou d’aggravation. Les formes frustes sont fréquentes. Les formes graves sont relativement rares et peuvent nécessiter une chirurgie valvulaire.

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L’utilisation des peptides natriurétiques BNP et NT-proBNP s’est largement développée ces dernières années. En tant que biomarqueurs diagnostiques et pronostiques, ils sont une aide complémentaire précieuse au jugement clinique du patient insuffisant cardiaque.
L’interprétation des taux est assujettie à un certain nombre de paramètres, en particulier l’âge et la fonction rénale du patient ainsi que le contexte clinique dans lequel ils sont dosés. Des taux inférieurs à 100 pg/mL pour le BNP et 1 000 pg/mL pour le NT-proBNP sont de bon pronostic et sont les valeurs retenues comme cible thérapeutique. À défaut d’atteindre ces valeurs, il est indispensable de veiller à ce que les taux de BNP/NT-proBNP ne remontent pas au décours d’une hospitalisation et baissent même progressivement grâce à l’optimisation thérapeutique telle que recommandée par la Société Européenne de Cardiologie.
Les études qui montrent un bénéfice de leur utilisation comme guide thérapeutique sont celles dans lesquelles l’optimisation thérapeutique était la meilleure.
L’utilisation du NT-proBNP sera probablement privilégiée dans les années à venir car, contrairement au BNP, il n’a pas de rôle physiologique dans l’insuffisance cardiaque.

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L’anatomie de la valve tricuspide doit être analysée lors de toute échocardiographie. L’anneau tricuspide sera mesuré en diastole et en vue apicale 4 cavités.
L’anatomie du ventricule droit, et pas uniquement le TAPSE ou l’onde s’, doit être analysée systématiquement.
La fuite tricuspide reste un sujet thérapeutique difficile pour laquelle des innovations se profilent cependant. Nous détaillons ici quelques-uns des points clés à connaître.

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La stratification du risque des patients avec une préexcitation asymptomatique représente toujours un sujet à débat en l’absence de consensus définitif. Malgré la très faible incidence de la mort subite (MS) dans cette population, la fibrillation ventriculaire (FV) peut en représenter la première manifestation par le biais d’une fibrillation atriale (FA) transmise au ventricule lorsque la période réfractaire antérograde (PREA) de la voie accessoire est courte.
La prise en charge de ces patients est basée sur une évaluation initiale non invasive puis, si nécessaire, sur une étude électrophysiologique (EEP) avec ou sans ablation (RF).
L’analyse de la littérature récente nous permet de clarifier un peu mieux la place de l’EEP et de la RF dans cette population ayant un Wolff-Parkinson-White (WPW) asymptomatique. Ainsi, les recommandations des sociétés savantes ont fait l’objet d’une mise à jour récente sur lesquelles les prescripteurs peuvent s’appuyer.

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Le score CHA2DS2-VASc est utilisé en routine depuis 2010 pour l’évaluation du risque thromboembolique chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire. Les patients ayant un score de 1 sont à risque d’événement intermédiaire et constituent un groupe hétérogène auquel le traitement anticoagulant peut être proposé en fonction des autres comorbidités (risque d’hémorragie notamment) et des préférences de chacun. Les patients de cette population doivent donc être pleinement intégrés dans la décision du traitement.
Le sexe féminin isolé sans autre facteur de risque additionnel (avec, par conséquent, un âge inférieur à 65 ans) ne justifie pas ce traitement.
Lorsque la décision de traitement anticoagulant est retenue, le patient peut recevoir un anticoagulant oral direct ou bien un antivitamine K. Les antiagrégants plaquettaires, en revanche, n’ont plus de place dans cette indication.

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L’insuffisance cardiaque des patients de plus de 80 ans a fait l’objet de peu de travaux spécifiques alors qu’elle représente un vrai problème de santé publique dans les pays occidentaux, l’âge moyen des insuffisants cardiaques en France étant de 79 ans.
En effet, cette population reste largement sous-représentée au cours des essais cliniques, lesquels incluent des patients trop jeunes, le plus souvent monopathologiques. Dans sa forme à fraction d’éjection altérée (ICFEA), son traitement doit obéir à de solides recommandations qui ne tiennent pas compte de l’âge ; il est basé sur l’utilisation des bloqueurs des systèmes neuro-hormonaux, rénine-
angiotensine-aldostérone et sympathique, et des diurétiques.
Quant au traitement de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEP), il reste avant tout étiologique, les essais cliniques s’étant jusqu’à présent révélés négatifs. Dans tous les cas, il doit tenir compte des modifications pharmacologiques liées à l’âge et nécessite une surveillance biologique rigoureuse.

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En synergie avec une prise en charge de plus en plus précoce et efficiente à la phase aiguë, la prescription d’une réadaptation cardiaque le plus tôt possible après un syndrome coronarien aigu (SCA) permet encore une réduction significative de la mortalité (25 à 30 %) à long terme.
La meilleure connaissance des mécanismes sous-tendant ces effets favorables, notamment ceux d’un exercice physique régulier, ont permis de comprendre les effets ubiquitaires de la réadaptation et de personnaliser davantage les programmes des patients.
Malheureusement, dans les faits, seulement 22,7 % des patients sont adressés en réadaptation après un SCA. Les raisons en sont multiples, et une réflexion tenant compte du contexte socio-économique devrait pouvoir aboutir à des solutions innovantes et adaptées à chacun, privilégiant l’ambulatoire voire – sous conditions de sécurité strictes – le domicile quand la situation clinique et l’environnement le permettent.

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