Revues générales

Comptes rendus : European Society of Cardiology 2012
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Parmi les diverses recommandations présentées lors du dernier congrès de la Société européenne de cardiologie, il y a celles sur les valvulopathies, 5 ans après la version précédente (European Society of Cardiology. Guidelines on the management of valvular heart disease [version 2012]. Eur Heart J, 2012 ; 33 : 2 451-2 496).
Pourquoi de nouvelles recommandations ? D’une part parce qu’il y a des éléments nouveaux en termes de stratification du risque, de méthodes de diagnostic et d’options thérapeutiques ; d’autre part a émergé l’importance d’une approche collaborative entre les cardiologues et les chirurgiens cardiaques (the “heart team”). D’ailleurs, ces recommandations sont signées par l’ESC et par l’European Association for Cardio-Thoracic Surgery (EACTS).
L’équipe pluridisciplinaire implique des cardiologues et des chirurgiens cardiaques, mais aussi des anesthésistes, d’autres spécialistes (gériatres…) et les spécialistes de l’imagerie (échocardiographie, scanner, IRM).

Divers
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Les femmes sont davantage victimes d’AVC que les hommes. L’impact social de cette pathologie est majeur et va encore augmenter dans les années à venir, du fait du vieillissement de la population. Le post-partum est une période à risque élevé d’AVC. Sur le plan thérapeutique, l’aspirine est plus efficace chez la femme en prévention primaire des infarctus cérébraux, l’effet bénéfice/risque de la chirurgie carotidienne est moins important, la thrombolyse serait plus efficace.

Revues générales
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L’arrêt du dextropropoxyphène (DXP) et les restrictions d’utilisation du clonazépam ont laissé le monde médical de la douleur et de la rhumatologie démuni tant ces prescriptions étaient fréquentes. Le DXP a été arrêté suite à un avis défavorable de l’Agence européenne du médicament en juin 2009, après une nouvelle étude aux Etats-Unis ayant montré un risque d’effets indésirables cardiaques, à des doses équivalentes au double des doses thérapeutiques recommandées en France. Le retrait définitif en France a été repoussé en septembre 2011. Pour le clonazépam, l’Affsaps a mis en place des restrictions de prescription dont l’application a été repoussée au 15 mars 2012, pour favoriser son bon usage et limiter les prescriptions hors AMM (AMM uniquement dans l’épilepsie). La prescription doit désormais être réalisée sur ordonnance sécurisée en toutes lettres, sans chevauchement des prescriptions sauf mention expresse sur l’ordonnance, avec une prescription initiale et un renouvellement annuel réservés aux neurologues et aux pédiatres. Ces restrictions sont justifiées par un rapport bénéfice/risque non établi dans le traitement de la douleur, avec une absence de preuves scientifiques d’efficacité dans la douleur et des risques iatrogéniques (pharmacodépendance, altération des fonctions cognitives, risque de chute chez les personnes âgées).

Divers
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Les résultats prometteurs obtenus par de nouvelles molécules anticancéreuses au mode d’action plus ciblé que les chimiothérapies anticancéreuses classiques ne doivent pas faire oublier qu’elles sont aussi responsables d’effets secondaires encore mal compris et parfois graves, pouvant nécessiter un ajustement thérapeutique, malgré une efficacité incontestable sur leur cible. Les effets secondaires cutanés sont souvent au premier plan, notamment l’éruption acnéiforme et le syndrome mains-pieds, mais également de nombreuses autres atteintes, qui font constamment l’objet de nouvelles descriptions dans la littérature. Leur survenue pourrait être corrélée à une meilleure réponse tumorale.
Ainsi, une étroite collaboration entre dermatologues et oncologues devient indispensable afin de prévenir, maîtriser et traiter ces effets adverses. La diminution de posologie ou l’arrêt de la thérapie ciblée doivent toujours se faire d’un commun accord entre le patient et ces deux spécialistes.

Divers
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De nouvelles recommandations internationales concernant la salle de naissance sont parues fin 2010. La priorité d’une réanimation respiratoire de qualité fait consensus avec une pièce en T contrôlant les pressions et sous air pour le nouveau-né à terme. En cas de recours à l’O2, une titration est effectuée en fonction de la SpO2 susductale attendue. L’intubation est au mieux vérifiée par capnographie. Le MCE et l’adrénaline IV ont une place réduite.
Si le nouveau-né naît dans un liquide méconial et qu’il est en mauvais état, il est aspiré et intubé pour aspiration endotrachéale avant toute ventilation. S’il va bien, on s’abstient. L’hypothermie globale contrôlée précoce est bénéfique en cas d’encéphalopathie anoxo- ischémique. Les prématurissimes doivent naître dans une ambiance de 26 °C et sont placés d’emblée dans un sac en polyéthylène.
Il est licite d’arrêter une réanimation bien conduite au bout de 10 minutes en cas d’activité cardiaque indétectable. Les dilemmes éthiques seront exposés. La formation régulière du personnel de salle de naissance est encouragée.

Revues générales
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Bien que 50 % des fausses couches spontanées à répétition (FCSR) n’aient pas de cause identifiée, les thrombophilies jouent un rôle dans leur survenue, du fait des modifications vasculaires morphologiques observées en début de grossesse. Ainsi, en amont des bouchons trophoblastiques, toute augmentation du pouvoir thrombogène des femmes enceintes conduira à la formation d’un caillot et à l’interruption de la grossesse. Pour éviter la thrombose, le traitement reposera donc sur les anticoagulants, parfois associés à l’aspirine à faible dose du fait de l’action anti-agrégante de cette dernière. Il en est ainsi pour le syndrome des anticorps anti-phospholipides et des mutations thrombogènes (facteur V Leiden, facteur II G20210A et les mutations de la MTHFR). Enfin, bien que rares, les déficits en fibrinogène et facteur XIII interfèrent aussi avec le déroulement de la grossesse.

Cardiologie interventionnelle
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Les antivitamines K (AVK) sont largement prescrites, mais présentent des inconvénients, notamment en termes de surveillance et d’adaptation de posologie, rendant leur utilisation sous-optimale. Il existe donc une réelle place pour les nouveaux anticoagulants oraux dont les avantages sont une administration à dose fixe, sans nécessité de suivi biologique et avec peu de risques d’interactions médicamenteuses. Parmi eux, le dabigatran (inhibiteur direct de la thrombine), le rivaroxaban et l’apixaban (inhibiteurs du facteur Xa), sont devenus des molécules de choix, en première intention.

Revues générales
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Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) nous posent régulièrement la question de l’intérêt d’un régime alimentaire pour soulager leurs symptômes. Certains d’entre eux ont déjà essayé un régime avant de nous en parler.
Deux types de régimes ont été étudiés dans la PR, les régimes d’addition et les régimes d’exclusion. Les régimes d’addition en oméga-3 se font par l’intermédiaire soit d’une supplémentation en huile de poisson, soit par l’application du régime méditerranéen. Dans ce cas, il existe des études chez l’animal ayant démontré une efficacité sur l’inflammation et des études randomisées chez l’homme avec là encore une diminution de la douleur et de l’inflammation. Mais la prise quotidienne d’huile de poisson est le plus souvent mal tolérée sur le plan digestif et inconfortable en raison de l’odeur. En ce qui concerne les régimes d’exclusion, nous disposons essentiellement de deux études randomisées montrant une efficacité sur les douleurs et l’inflammation suite à un régime lacto-végétarien. Mais ces études comportent très peu de patients et comportent certains biais. Il n’est donc pas possible aujourd’hui d’affirmer leur efficacité.

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