Revues générales

Diabète et Métabolisme
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Le cumul des progrès réalisés sur les pompes à insuline, la mesure continue du glucose et les algorithmes de gestion de la perfusion d’insuline selon la mesure glycémique a permis de mener des essais cliniques d’insulinothérapie en boucle fermée de plus en plus nombreux, qui commencent à quitter le milieu hospitalier. La difficulté pour atteindre une normalisation glycémique permanente est due aux retards d’action de l’insuline liés à la perfusion sous-cutanée et d’estimation de la glycémie à partir de la mesure du glucose interstitiel. Ces retards qui altèrent la réactivité du système imposent le développement d’algorithmes complexes visant à les compenser et conduisent à envisager des pistes complémentaires. Les derniers modèles de pancréas artificiel portable utilisant des algorithmes selon un modèle prédictif permettent d’assurer une efficacité et une sécurité suffisantes pour entrevoir une prochaine utilisation à la maison, en période nocturne dans un premier temps.

Diabète et Métabolisme
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Les aides au calcul des bolus sont des logiciels qui aident les patients diabétiques de type 1 à calculer la dose d’insuline qu’ils doivent injecter à l’occasion d’un repas ou à distance d’un repas (bolus correctifs). Ils étaient jusqu’à présent intégrés aux pompes à insuline, mais des logiciels intégrés aux smartphones et aux lecteurs de glycémies se développent.
Leur utilisation requiert que des éléments soient évalués, quantifiés et validés par le diabétologue et le patient : insulino-sensibilité, cible glycémique, ratio insuline/glucides. L’utilisation des assistants bolus apporte une amélioration de la qualité de vie, mais l’impact sur l’équilibre glycémique et la fréquence de survenue des hypoglycémies doivent encore être évalués par des études randomisées.

Diabète et Métabolisme
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Ces dernières années, de nombreux essais cliniques ont évalué l’intérêt de l’utilisation du monitoring continu de la glycémie (MCG) chez les patients diabétiques de type 1. Une amélioration de l’HbA1c d’environ 0,5 %, sans augmentation, voire avec réduction du temps passé en hypoglycémie, peut être attendue chez des patients insulinotraités par pompe ou multi-injections. Ce bénéfice est durable (recul de 18 mois) mais inconstant. Il est conditionné par la sélection de patients motivés capables de porter le système de MCG plus de la moitié du temps et d’en utiliser les informations disponibles. Près d’un quart des patients abandonnent le MCG les 15 premiers jours d’utilisation. Une période test de 2 à 4 semaines permet de présumer de l’utilisation ultérieure de la MCG. Une formation technique et surtout pédagogique au début, dispensée par un personnel soignant expérimenté, est nécessaire. Les données de l’utilisation de la MCG dans certaines populations cibles manquent encore. Un progrès technologique et des conditions d’utilisation du MCG peuvent être espérés dans les années à venir pour améliorer sa fiabilité, son acceptabilité par le patient et le bénéfice attendu.

Divers
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Etant donné le rôle crucial des estrogènes dans de nombreux processus physiologiques chez les mammifères, il n’est pas surprenant qu’ils soient également impliqués dans le développement de certaines maladies auto-immunes ou infectieuses. Il existe de nombreuses évidences en faveur de leur rôle dans la régulation de la réponse immunitaire et de l’inflammation. En fonction des pathologies, les estrogènes peuvent exercer des effets bénéfiques (anti-inflammatoires) ou délétères (pro-inflammatoires), en se fixant sur un récepteur intracellulaire, le récepteur aux estrogènes (RE). Il est donc crucial de comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires responsables des effets paradoxaux des estrogènes. Dans cette revue, nous résumerons des travaux récents qui ont contribué à définir les cibles cellulaires exprimant le RE, responsables des effets pro-inflammatoires et anti-inflammatoires de l’estradiol (E2).

Diabète et Métabolisme
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La fréquence de l’association hypertension artérielle (HTA) et diabète de type 2, souvent dans le cadre d’un syndrome métabolique, la difficulté d’atteindre le contrôle tensionnel optimal et l’effet multiplicateur sur le risque cardiovasculaire global encouragent une prise en charge multifactorielle du patient diabétique hypertendu. Le niveau élevé du risque cardiovasculaire, équivalent à une prévention secondaire, est très rapidement atteint du fait de la durée d’évolution et du retentissement de l’HTA et du diabète au moment du diagnostic. L’amélioration du pronostic cardiovasculaire et rénal, principaux objectifs thérapeutiques, suggère la prise en considération sans hiérarchisation de la pression artérielle, de la glycémie, du taux de LDL-cholestérol et le changement d’habitudes hygiéno-diététiques. La notion de mémoire glycémique et le risque résiduel persistant sous traitement de l’HTA et de la dyslipidémie mettent l’accent sur la nécessité de cibler précocement les patients les plus à risque pour l’initiation rapide d’une plurithérapie avec des objectifs stricts.

Diabète et Métabolisme
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Les édulcorants sont couramment utilisés par l’industrie agro-alimentaire. Au-delà des polémiques sur leur nocivité, les édulcorants intenses ou les polyols ne sont pas si neutres que cela sur le plan métabolique. Les polyols sont caloriques et leur emploi doit être raisonné dans la population obèse et diabétique de type 2. Les édulcorants intenses augmentent l’absorption intestinale du glucose, peuvent stimuler la phase céphalique de la sécrétion d’insuline et sont reconnus différemment des glucides par le cerveau. Ils n’ont aucun effet délétère ni bénéfique sur l’équilibre glycémique et leur emploi n’est pas recommandé dans la population diabétique (en particulier type 2) dont les principales mesures de prise en charge restent l’activité physique et le contrôle des apports en matières grasses.

Divers
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Le traitement de première intention du lupus érythémateux cutané (LEC) repose sur les antipaludéens de synthèse (APS) dont l’efficacité a été clairement établie pour l’hydroxychloroquine (HCQ) et la chloroquine (CQ). La résistance ou la contre-indication aux APS complique lourdement la prise en charge du LEC. Elle impose une démarche thérapeutique rigoureuse qui devra s’assurer d’une authentique résistance aux APS, optimiser la photoprotection solaire et les traitements locaux et proposer la thalidomide en deuxième intention.
En cas d’échec ou de contre-indication à la thalidomide, et en l’absence de consensus, il conviendra d’envisager en premier lieu le méthotrexate et les rétinoïdes. La disulone devra être réservée aux formes bulleuses de lupus érythémateux. La photothérapie UVA-1 est adaptée aux formes acrales de LEC. La sulfasalazine pourra être proposée en cas de formes strictement cutanées de LEC discoïdes. En dernier recours, le mycophénolate mofétil, le rituximab, la photochimiothérapie extracorporelle et les autres thérapeutiques d’exception devront être discutés au cas par cas de façon collégiale.

Valvulopathies
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Délivrer un certificat de non contre-indication à la pratique sportive ou tout simplement conseiller un patient valvulaire nécessite, dès lors que la valvulopathie est d’importance moyenne, une somme d’éléments non négligeable.
Un interrogatoire précis et dirigé, un bilan échocardiographique, un holter ECG et bien sûr un test ergométrique sont indispensables pour prendre une décision éclairée.
Les recommandations officielles peuvent aider également le praticien dans cette démarche. Leur dimension médico-légale doit être conservée à l’esprit.
Le cardiologue devra enfin intégrer dans son schéma décisionnel les paramètres d’accompagnement que peuvent être la présence d’arythmie, la prise d’AVK, la notion d’aorte ascendante dilatée.

Divers
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L’excès de sucres chez l’enfant occasionne une véritable peur phobique chez un grand nombre de parents et de professionnels de santé, notamment en raison du risque d’obésité qu’il ferait encourir.
Dans cet article, chacun des arguments motivant cette peur est analysé en se basant sur les données objectives de la littérature scientifique. Il résulte de cette analyse que la peur des sucres est clairement démesurée chez l’enfant. Quant à leur surconsommation, parfois rapportée chez les enfants obèses, elle est la conséquence des ingesta accrus de ces enfants, mais en aucun cas la cause de la maladie.

Diabète et Métabolisme
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Le genou est l’une des localisations les plus fréquentes de l’arthrose. L’incidence de la gonarthrose augmente avec le surpoids qui en est un des facteurs de risque essentiel. Enfin, le diabète de type 2 est lui-même une possible conséquence de l’obésité.
Lorsque l’on sait que l’obésité devient un véritable fléau dans les pays riches, puisque l’on parle d’épidémie, le patient obèse et diabétique souffrant d’une gonarthrose, supposé être dans une situation a priori exceptionnelle, est malheureusement loin de l’être. Pourtant, après un bilan cardiovasculaire, des conseils diététiques, il reste encore de l’espoir pour préserver ses genoux, mais surtout sa santé, voire faire disparaître l’obésité et même le diabète de type 2 : c’est l’activité physique, mais qui ne se conçoit que sous contrôle d’une équipe bien entraînée à de telles prises en charge. Le type d’exercice physique, son intensité et sa fréquence doivent être personnalisés.

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