Revues générales

Revues générales
0

Les arythmies maternelles représentent la première complication cardiologique lors des grossesses. Dans la très grande majorité des cas, ces arythmies sont bénignes et bien tolérées et ne nécessiteront aucun traitement. Une cardiopathie sous-jacente sera toujours recherchée. Toute cardiopathie connue sera idéalement réévaluée et équilibrée au mieux avant toute grossesse. En cas de nécessité de traitement, le rapport bénéfice/risque sera évalué en concertation multidisciplinaire.

Revues générales
0

L’association d’une insuffisance mitrale (IM) et d’un rétrécissement aortique (RA) est fréquemment retrouvée du fait de l’augmentation de l’étiologie dégénérative. L’IM peut aussi être secondaire à l’évolution de la pathologie aortique. Elle pose de multiples problèmes diagnostiques pour évaluer précisément la sévérité de chacune des valvulopathies. Les différentes formes cliniques et échocardiographiques doivent être connues pour proposer le traitement le plus adapté.
Nous discuterons de l’impact pronostique de cette double valvulopathie, des limites diagnostiques en échocardiographie et des solutions apportées par l’imagerie multimodalité, et enfin des possibilités de prise en charge thérapeutique.

Revues générales
0

La trithérapie antithrombotique se discute chez les patients avec une indication de traitement anticoagulant au long cours, après une angioplastie ou un syndrome coronaire aigu. La diminution du risque de thrombose de stent, résultant à la fois de l’amélioration de la technique d’angioplastie et de l’utilisation de stents actifs de nouvelle génération, a permis de réduire la durée de cette trithérapie à la phase hospitalière (c’est à dire quelques jours) pour la majorité des patients. Cette stratégie a été validée par des études randomisées qui montrent une importante diminution du risque hémorragique, sans augmentation du risque ischémique coronaire, comparée à la stratégie conventionnelle avec durées plus prolongées (quelques mois). Cependant, chez des patients à haut risque ischémique, la trithérapie doit être étendue à un mois pour limiter au maximum le risque de thrombose de stent. Dans tous les cas, l’utilisation des AOD doit être privilégiée, à des doses efficaces et validées dans la FA. Le clopidogrel est le seul antiagrégant autorisé avec la trithérapie.

Revues générales
0

Le diabète est l’une des comorbidités les plus fréquentes de l’insuffisance cardiaque (IC), que la fraction d’éjection soit réduite ou préservée. L’existence d’un diabète aggrave le pronostic de l’IC aiguë ou chronique. Le diabète est à l’origine d’une cardiomyopathie diabétique générant une dysfonction myocardique systolique et diastolique. Une cardiopathie hypertensive et/ou ischémique lui est fréquemment associée.
Le traitement de l’IC est peu influencé par l’existence d’un diabète. Le choix des hypoglycémiants oraux est modifié par l’existence d’une IC. Les glitazones et certains inhibiteurs de DPP4 sont contre-
indiqués et les sulfamides d’utilisation difficile, du fait du risque d’hypoglycémie. La metformine est recommandée en association avec les inhibiteurs sélectifs du cotransporteur 2 du sodium-glucose qui diminuent la fréquence d’apparition d’une IC chez les diabétiques à risque et améliorent le pronostic des insuffisants cardiaques quelle que soit la valeur de leur fraction d’éjection ventriculaire gauche.

Revues générales
0

L’incidence du thrombus intraventriculaire a nettement diminué avec les progrès techniques et pharmacologiques des dernières décennies mais il s’agit d’une complication qui ne reste pas rare et qui est un réel tournant pronostique en étant associée à de nombreux évènements ischémiques et emboliques. Au-delà de la recherche des facteurs de risque de survenue, son diagnostic repose sur une approche multimodale intégrant échocardiographie et imagerie de coupe. Le traitement anticoagulant est central dans la prise en charge mais il persiste de nombreuses questions en pratique clinique quotidienne. Cette revue a ainsi pour objectifs de résumer la stratégie diagnostique et thérapeutique en cas de thrombus intraventriculaire, l’impact du traitement anticoagulant sur l’évolution du thrombus et les événements cliniques, la place des anticoagulants oraux directs et du traitement antiplaquettaire et d’évoquer les perspectives dans cette situation clinique particulière.

Revues générales
0

Les cardiopathies congénitales représentent les malformations congénitales les plus fréquentes. Le développement des nouvelles technologies d’analyse pangénomique a permis de mettre en évidence le rôle de plus en plus prépondérant des anomalies génétiques constitutionnelles dans la pathogénèse de celles-ci, rendant ainsi les explorations génétiques incontournables dans de nombreuses situations cliniques impliquant la découverte d’une malformation cardiaque congénitale. Ainsi, toute cardiopathie congénitale de découverte anténatale doit bénéficier d’une investigation génétique par QF-PCR et analyse chromosomique sur puce à ADN (ACPA) puis d’un séquençage de l’exome, si ces dernières s’avèrent non contributives. À l’inverse, les analyses génétiques en cas de malformation cardiaque congénitale post-natale sont réservées aux formes syndromiques et/ou complexes et reposent sur la réalisation d’une ACPA et d’un séquençage de l’exome ou du génome en fonction du contexte clinique. En outre, l’obtention d’un diagnostic de précision génétique chez un enfant atteint d’une cardiopathie congénitale peut, non seulement permettre d’optimiser la prise en charge de ce dernier, tout en donnant au couple l’accès à un conseil génétique favorisant ainsi leur autonomie reproductive.

Revues générales
0

La sténose aortique est la lésion valvulaire la plus fréquente en Europe et en Amérique du Nord. Son évaluation est parfois complexe. La sténose aortique est définie comme serrée lorsque la surface valvulaire aortique (SAo) est < 1 cm² ou 0,6 cm²/m² et le gradient transaortique moyen (Gm) ≥ 40 mmHg avec une vitesse transaortique maximale (Vmax) ≥ 4 m/sec. Cependant, ces mesures sont discordantes dans 20 à 30 % des cas et ne permettent pas de conclure quant à la sévérité de la sténose aortique : soit le gradient est ≥ 40 mmHg et la surface > 1 cm², soit plus fréquemment la surface est < 1 cm² mais le gradient moyen est < 40 mmHg. Plusieurs situations existent, en fonction du débit estimé par la mesure du volume d’éjection systolique indexé (VESi) et de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG), et seront détaillées dans cet article. Une approche diagnostique rigoureuse, par étapes, à la recherche d’erreurs de mesures ou d’interprétation, accompagnée de l’imagerie multimodale, doit aider le clinicien à orienter le patient vers un remplacement valvulaire (chirurgical ou percutané) ou vers une simple surveillance avec des implications pronostiques évidentes.

Revues générales
0

L’hypertension artérielle (HTA), c’est votre quotidien. La maladie la plus fréquente du monde. Plus de 15 millions de personnes en France. Parmi ces patients, 10 % d’entre eux sont porteurs d’une forme particulière qui peut tout changer : une HTA secondaire. Une forme que l’on peut guérir si elle est diagnostiquée assez tôt, et qui nécessite un traitement spécifique. Nous allons voir ensemble pourquoi il est essentiel pour le patient de ne pas rater ces situations, comment y penser simplement et les étapes pour porter le diagnostic.

Revues générales
0

La fermeture percutanée des communications interauriculaires est le traitement de première intention des CIA ostium secundum, les CIA les plus fréquentes. Les résultats sont bons grâce à une évaluation anatomique et hémodynamique détaillée. Les contre-indications à la fermeture sont de nature hémodynamique (élévations des résistances artérielles pulmonaires et maladie du cœur gauche) ou anatomique (absence de rebord inférieur, CIA ostium primum, diamètre > 40 mm). Le bénéfice de la fermeture est obtenu, quel que soit l’âge. Le traitement de la CIA OS est classiquement proposé dès l’âge de 5-6 ans. L’échographie transthoracique permet le diagnostic de la CIA, l’évaluation anatomique et hémodynamique de la malformation. Chez l’adulte, une imagerie complémentaire est souvent nécessaire. L’IRM permet de quantifier le shunt et le scanner visualise les retours veineux pulmonaires. Avant la fermeture, l’étude hémodynamique peut être réalisée pour évaluer les pressions pulmonaires et la fonction diastolique du cœur gauche chez le patient âgé. Chez certains patients avec altération de la fonction diastolique, un test d’occlusion au ballon permet d’évaluer les répercussions hémodynamiques de la fermeture de la CIA. L’échographie transœsophagienne 3D permet une vue en face de la CIA. D’autres techniques comme l’échonavigateur peuvent faciliter la procédure.
La fermeture percutanée des CIA sinus venosus est une alternative récente et prometteuse à la chirurgie.

Revues générales
0

Les recommandations européennes de 2018 sur la prise en charge des syncopes permettent de mieux préciser qui et quand hospitaliser après le bilan clinique initial réalisé dans le service des urgences. Les patients à faible risque (syncope d’origine réflexe, vasovagale ou hypotension orthostatique) ont le plus souvent un excellent pronostic. Il est conseillé de ne pas les hospitaliser, de réaliser une éducation thérapeutique de réassurance et de prévoir un bilan ambulatoire si des examens complémentaires sont nécessaires (test d’inclinaison par exemple). Les patients classés à haut risque sur les données de l’interrogatoire, des antécédents (ATCD), de l’examen physique et de l’ECG, doivent bénéficier d’un bilan immédiat en secteur de surveillance des urgences et/ou d’unité de syncope, voire en hospitalisation en cas de pathologies associées sévères, de blessures liées à la syncope, de la nécessité d’un traitement ou d’un bilan spécifique complémentaire.

1 3 4 5 6 7 71