Dossier : Angor sans lésion coronaire significative

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La dissection coronaire spontanée ou SCAD (Spontaneous Coronary Artery Dissection) est une cause rare mais non exceptionnelle de syndrome coronarien aigu (SCA). Elle peut se compliquer de mort subite. Elle est à l’origine de 1 % de l’ensemble des SCA explorés par coronarographie mais son incidence atteint 25 à 30 % en cas de SCA “illégitime” touchant les femmes de moins de 60 ans sans facteur de risque athéromateux.
La physiopathologie est de mieux en mieux connue. La SCAD survient en cas de fragilité artérielle constitutionnelle (dysplasie fibromusculaire fréquemment associée), parfois favorisée par un stress mécanique (effort, émotion). Un hématome se forme spontanément dans les couches profondes de la média coronaire entraînant une compression extrinsèque de la lumière artérielle avec ou sans rupture intimale, pouvant se compliquer d’une occlusion.
Le diagnostic est parfois difficile, les options thérapeutiques sont délicates et le pronostic souvent redoutable.
L’imagerie endocoronaire a largement contribué à une meilleure appréhension de cette pathologie. Elle permet d’améliorer la sensibilité diagnostique, d’éviter les pièges de la revascularisation et certainement d’améliorer la survie.

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Certaines connexions coronaires anormales (CCA) peuvent être associées à une symptomatologie d’allure ischémique. La preuve d’une ischémie myocardique documentée n’est pas facile à établir. Les recommandations actuelles, mettant en première ligne la correction chirurgicale pour les CCA symptomatiques, manquent de données contrôlées.
L’évaluation du lien de causalité entre la symptomatologie décrite et la CCA est une étape importante dans l’algorithme décisionnel, car une association fortuite est possible.
La prise en charge peut être différente selon l’âge. La correction percutanée semble émerger mais doit être évaluée à large échelle et suffisamment longtemps. Si la mise en place d’études randomisées paraît délicate, la construction de larges registres multicentriques observationnels est nécessaire pour améliorer à terme la prise en charge des CCA symptomatiques.

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L’angor spastique est une forme particulière d’ischémie myocardique liée à une vasoréactivité anormale des artères épicardiques. Son diagnostic est difficile car les examens sont normaux en dehors des crises si l’on ne réalise pas de test de provocation après avoir constaté que les artères coronaires n’étaient pas significativement sténosées.
Une fois le diagnostic posé, le traitement anticalcique est très efficace et limite le risque de complications redoutables comme les troubles du rythme ventriculaire, les troubles de la conduction auriculoventriculaire et la mort subite.

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Liée à l’altération fonctionnelle et/ou quantitative des microvaisseaux, la dysfonction microcirculatoire coronaire associe une ischémie myocardique à la normalité des artères épicardiques en coronarographie. À nette prédominance féminine, cette pathologie est associée à une altération du pronostic, celle-ci étant en rapport avec une insuffisance de diagnostic et donc de prise en charge. Sa recherche par un test invasif (mesure de réserve coronaire lors d’une coronarographie) ou non invasif (PET-scanner, IRM) doit être réalisée en cas de tableau évocateur afin de proposer un traitement adapté.

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L’angor est une manifestation clinique en rapport généralement avec une ischémie du myocarde liée à une inadéquation des apports aux besoins en oxygène au niveau du tissu myocardique provoquée par l’exercice ou le stress. C’est de fait le symptôme caractéristique de la maladie athéroscléreuse coronaire. Mais, outre le fait qu’il s’agit d’un symptôme inconstant dans cette pathologie, il peut également survenir dans des situations où l’on ne retrouve pas de lésion coronaire significative des troncs coronaires épicardiques, ce qui peut conduire à des difficultés de diagnostic et de prise en charge. C’est pourquoi il nous a semblé intéressant de faire le point sur ces situations particulières où la symptomatologie angineuse ne peut pas être associée directement à une obstruction coronaire, qu’il s’agisse des anomalies de la microcirculation, de la vasomotricité du trajet des artères coronaires ou d’une fragilité de la paroi artérielle.