La prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), affection induite par l’athérosclérose, est élevée chez le sujet âgé. Dans ce contexte, les manifestations cliniques sont fréquemment atypiques. Le plus souvent le sujet est asymptomatique, d’où une méconnaissance de la maladie aussi bien par lui-même que par les équipes médicales. Cette absence de diagnostic est délétère tant sur le plan local que général. La découverte d’une AOMI symptomatique ou asymptomatique fait entrer le sujet dans une situation de prévention secondaire.
Il est recommandé de contrôler strictement les facteurs de risque cardiovasculaire et d’initier un traitement associant un antiplaquettaire et, le plus souvent, une statine et un IEC. Cette stratégie cherche à limiter l’apparition d’événements cardiovasculaires, en particulier coronariens et cérébrovasculaires.
Sur le plan local, le sujet doit bénéficier de mesure de prévention vis-à-vis des traumatismes. Lors de la constitution d’une plaie, le sujet bascule du stade asymptomatique à celui d’ischémie critique, avec mise en jeu non seulement du pronostic du membre mais aussi vital.
Chez le sujet âgé, les atteintes sont multifocales avec des lits d’aval distaux altérés. Tous ces éléments compliquent le développement des procédures de revascularisation qui font appel en premier, si possible, aux techniques endovasculaires. Ces différents éléments plaident en faveur d’un dépistage systématique de l’AOMI chez le sujet âgé qui repose sur la mesure de l’index de pression systolique.