
HTA de la grossesse et devenir à long terme : un risque résiduel à ne pas négliger !
La prééclampsie (PE), pathologie vasculaire spécifique de la grossesse, est aussi un facteur de risque émergeant d’hypertension artérielle (HTA) chronique, d’accidents cardio-cérébro-vasculaires [1, 2], d’insuffisance rénale chronique [3] et de mortalité cardio-cérébro-vasculaire [4]. Les maladies cardio-cérébro-vasculaires sont en progression constante en Europe chez les femmes et sont même devenues leur première cause de mortalité [5]. La dysfonction endothéliale et le syndrome métabolique de la PE auraient un impact négatif sur la transition métabolique et vasculaire de la ménopause [6].
Récemment, plusieurs sociétés savantes ont considéré les HTA de la grossesse comme des situations à risque spécifiques de la femme. Paradoxalement, l’information de ces femmes à risque reste insuffisante par méconnaissance et par manque de sensibilisation des professionnels de santé [6-9].
L’éducation de ces femmes est aujourd’hui un enjeu majeur de prévention, en développant des consultations d’information et d’annonce au décours de l’accouchement, en les incitant à optimiser leur hygiène de vie. Un suivi coordonné impliquant aussi le pharmacien, les plannings familiaux et la médecine du travail doit leur être proposé [6-8, 10, 11]. La mise en place de parcours de soins structurés, selon le référentiel de la Haute Autorité de Santé (www.has-sante.fr), répondrait à un tel objectif [12-15].