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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Vasculaire
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La thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs est une affection connue et sévère à l’origine d’une des premières causes de décès par embolie pulmonaire. L’incidence annuelle de la maladie veineuse thrombo-embolique dans la population caucasienne est estimée de 1 à 2 pour 1 000. A côté de cette complication aiguë, 10 à 50 % des patients ayant eu un épisode de TVP sont susceptibles de développer une maladie post-thrombotique avec pour conséquence des altérations cutanées pouvant aboutir à un ulcère de jambe.

Imagerie
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La taille de l’oreillette gauche (OG) est au carrefour de la physiopathologie cardiovasculaire et constitue un marqueur pronostique puissant dans de multiples pathologies comme la fibrillation auriculaire, l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus du myocarde, l’insuffisance mitrale. La dilatation de l’OG est aussi un marqueur d’ancienneté de la FA et de sévérité de la dysfonction diastolique.

Vasculaire
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L’objectif principal de la recherche de thrombophilies biologiques favorisant la maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) est de diminuer le risque de récidive en aidant à déterminer une durée optimale de traitement anticoagulant. Alors que le risque d’un premier épisode de MTEV attribuable aux thrombophilies biologiques est bien établi, seules certaines thrombophilies semblent constituer des facteurs de risque indépendants de récidive de MTEV. De plus, de nombreuses études soulignent que le risque de récidive conféré par les thrombophilies biologiques semble modéré comparé à certains critères cliniques comme le caractère idiopathique d’une MTEV. Il est donc essentiel de connaître les limites de ces recherches et de les intégrer dans une approche clinique approfondie et systématisée.
En tout état de cause, la gestion du traitement anticoagulant après un premier épisode pourra être aidée par des paramètres clinico-biologiques pertinents, les recommandations actuelles et la participation à des réunions de concertation pluridisciplinaire.

Dermatologie
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S’il est établi que la sarcoïdose est secondaire à une réponse immunitaire Th1, de nombreuses inconnues demeurent concernant les mécanismes qui modulent cette réponse immunitaire et qui sous-tendent notamment la rémission spontanée de la maladie ou à l’inverse son évolution chronique et parfois fibrosante. Il apparaît, cependant, qu’une part significative des facteurs en jeu est liée à une prédisposition génétique des individus. Les progrès technologiques ont permis de mieux cerner les facteurs génétiques associés à un risque accru de survenue de sarcoïdose ou à un profil clinique ou évolutif particulier. Les travaux de recherche actuels s’efforcent de préciser les interactions entre prédisposition génétique et environnement au sein de populations de patients mieux caractérisées tant au niveau du phénotype clinique que sur le plan génétique. Malgré les incertitudes qui concernent les hypothèses étiologiques de la sarcoïdose, la meilleure connaissance de la réaction immunitaire granulomateuse est à l’origine de nouvelles approches thérapeutiques ciblées.

Passerelles
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Les bêtabloquants sont, depuis près de 50 ans, une classe thérapeutique majeure en pathologie cardiovasculaire, avec une réduction démontrée de la morbi-mortalité dans l’hypertension artérielle, l’ischémie myocardique et l’insuffisance cardiaque. Dans le glaucome, les évolutions successives ont également conservé à cette classe une place de premier plan dans le traitement du glaucome : formes sans conservateur, amélioration de l’efficacité locale et réduction des concentrations, grâce à de nouvelles formulations galéniques permettant un moindre passage plasmatique et un risque réduit d’effets indésirables généraux. Un récent article [1] a traité de l’amélioration de la tolérance générale grâce aux formes à libération prolongée de collyres bêtabloquants, et il nous a paru utile de revenir ici sur l’intérêt global de ces nouvelles galéniques, tant en termes de tolérance que d’efficacité.

Passerelles
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Le développement de l’obésité en fait un enjeu de Santé publique dans beaucoup de pays développés. Une plus grande attention étant désormais portée à la corpulence, cet article étudie le regard que les individus portent sur leur poids. Les corpulences moyennes évaluées au moyen de l’IMC sont très différentes d’un pays d’Europe à l’autre. Dans l’ensemble de l’Union européenne, 45 % des individus se déclarent insatisfaits de leur poids, mais les femmes sont beaucoup plus insatisfaites que les hommes. Le niveau de corpulence idéal des femmes est beaucoup plus faible que celui des hommes. Si le sous-poids est dévalorisé chez les hommes dans tous les pays européens, ce n’est pas le cas chez les femmes. La France se caractérise par une forte valorisation de la minceur : les femmes jugeant leur poids trop faible y sont deux fois moins nombreuses que celles effectivement se trouvant en sous-poids. Au Portugal, en Espagne et au Royaume Uni, c’est l’inverse, elles sont plus nombreuses à se juger en sous-poids qu’il n’y en a effectivement dans cette situation, alors que la part de femmes en sous-poids est plus de trois fois moindre qu’en France.

Repères pratiques
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C’est un lieu commun que de dire que “l’insuline fait grossir”. Comme toute idée reçue, cette assertion mérite d’être revisitée pour être estimée à sa juste importance. Pour comprendre ce qui se passe, il faut affronter un paradoxe apparent :
– l’insuline par elle-même ne fait pas grossir : c’est notre thèse,
– la mise à l’insuline des diabétiques de type II s’accompagne souvent d’une prise de poids, parfois considérable.

Chirurgie
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La réintervention en chirurgie cardiaque est un facteur indépendant de mortalité. Son éventualité doit être envisagée dès la première opération dont elle orientera la technique, les choix techniques ou stratégiques. Le moment de la réintervention ne doit pas être retardé car les comorbidités cardiaques (insuffisance cardiaque, hypertension artérielle pulmonaire) majorent le risque d’une deuxième intervention.

Valvulopathies
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La décision opératoire en cas de rétrécissement aortique calcifié (RAC) sévère et asymptomatique reste largement débattue. Dans ce cas, le test d’effort est utile afin d’objectiver la tolérance à l’effort, mesurer la pression artérielle et dépister d’éventuelles modifications ECG pendant l’effort. Bien entendu, le test d’effort reste strictement contre-indiqué chez un patient clairement symptomatique. Plusieurs études ont démontré la valeur pronostique indépendante du test d’effort en cas de RAC sévère, concernant la survenue de symptômes d’origine cardiaque ainsi que pour le risque de mort subite. En cas de test d’effort positif, l’indication de remplacement valvulaire aortique est consensuelle en présence de symptômes à l’effort (indication de classe I) et légitime en cas de chute tensionnelle à l’effort (classe IIa, recommandations de l’European Society of Cardiology 2007).

Therapeutique
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Le dosage de TSH doit être systématique avant la mise sous amiodarone, y compris en situation d’urgence. Il est suffisant pour confirmer l’euthyroïdie. Dans ce cas, et en l’absence d’antécédents thyroïdiens, un contrôle de la TSH tous les 6 mois est indispensable, le temps de la durée du traitement mais aussi jusqu’à 1 an à 18 mois après l’arrêt de l’amiodarone. La formule biologique normale d’un sujet sous amiodarone dans les 3 premiers mois de traitement est: T4 libre élevée, T3 libre basse ou normale basse, TSH modérément élevée. Une simple élévation de la T4 libre n’est pas synonyme d’hyperthyroïdie. Après 3 mois de prise d’amiodarone, la TSH se normalise. Tout écart de cette formule impose de prendre l’avis d’un endocrinologue, de s’interroger sur le caractère indispensable ou non du traitement par amiodarone, et de prendre l’avis du cardiologue qui a prescrit ce traitement.