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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Cas cliniques
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M. H. a 62 ans, il pèse 82 kg pour 1,67 m. Il vient de prendre sa retraite et consulte régulièrement à la fois pour des conseils diététiques afin de perdre du poids et pour un eczéma chronique. Depuis 3 mois, il a été mis en évidence des chiffres tensionnels à 160/90 mmHg en moyenne à 3 consultations consécutives. Sa pression artérielle usuelle lors des consultations de contrôle était de l’ordre de 140/90 mmHg.
Il a arrêté de fumer depuis 6 mois. Son père a présenté un infarctus du myocarde à 52 ans. Son bilan biologique
montre pour l’essentiel : une glycémie à 1,13 g/L, un LDL-cholestérol calculé à 1,32 g/L et une
créatininémie à 11,4 mg/L.

Hypertension artérielle
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L’hypertension artérielle est un facteur de risque indiscutable de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’intérêt d’évaluer les variations de la pression artérielle (PA) à l’effort chez le sujet hypertendu ou susceptible de l’être mérite d’être pris en considération. Dans ce cadre, les épreuves d’effort de type dynamique doivent être retenues. De nombreuses études ont permis de mieux définir la valeur prédictive de survenue d’HTA ainsi que la valeur pronostique des modes d’évolution de la PA à l’effort. Ainsi, la mesure de la PA systolique à l’effort semble apporter un élément supplémentaire pour prédire la morbimortalité cardiovasculaire. Les applications diagnostiques de cette mesure à l’effort découlent de ces données pronostiques et on peut considérer qu’une étude de la PA à l’effort peut être recommandée chez les sujets qui sont soumis de façon régulière à des contraintes physiques importantes. Il n’y a pas à ce jour de traitement médicamenteux spécifique de l’HTA d’effort.

Rythmologie
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La mort subite est définie comme la survenue d’une mort naturelle inattendue survenant moins d’une heure après les premiers symptômes. Un décès si rapide est souvent attribué à une origine rythmique, mais cette définition reste très approximative et le décès peut être considéré à tort comme d’origine rythmique en raison de l’absence de témoins dans bon nombre de cas. Le seul moyen d’être certain de l’origine rythmique d’une mort subite est d’avoir enregistré un ECG au moment du décès ou de disposer d’un électrogramme ventriculaire grâce aux mémoires Holter d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur.

Hypertension artérielle
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L’hypertension artérielle, surtout si elle est associée à d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, majore le risque cardiovasculaire global des patients. Elle est également souvent d’autant moins bien contrôlée que le patient est à haut risque cardiovasculaire. Il paraît donc urgent de bien la dépister pour en éviter les complications. Le traitement antihypertenseur ainsi prescrit est rarement isolé, il doit être adapté à chaque patient et surveillé pour dépister les éventuels effets secondaires et les interactions médicamenteuses susceptibles d’entraîner une mauvaise observance, voire l’arrêt total des thérapeutiques. Sur la base de quelques données épidémiologiques, voici un résumé de ce qu’est le suivi de l’HTA au quotidien.

Insuffisance coronaire
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Le nombre croissant de demandes de certificats de non contre-indication à la pratique sportive comprenant une épreuve d’effort est en partie expliqué par l’incidence plus élevée des pathologies cardiovasculaires lors de l’exercice physique et par la médiatisation de plusieurs cas de mort subite chez des sportifs de haut niveau. En réalité, la réalisation d’épreuve d’effort dans le cadre de la pratique sportive regroupe plusieurs cas de figure pour lesquels l’utilité de l’épreuve d’effort a été plus ou moins bien établie.

Insuffisance coronaire
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Depuis maintenant quelques années, on sait que la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive de l’ECG d’effort sont fonction de la prévalence de la maladie. Cette prévalence est variable dans la population générale, plus importante dans certains groupes (diabétiques, hommes, sujets présentant des facteurs de risque) que dans d’autres (femmes non ménopausées, sujets jeunes).

Autres
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La néphropathie induite par le produit de contraste est immédiate, elle débute dès que la première molécule d’iode atteint le rein. Cependant, il faut plusieurs heures ou jours pour pouvoir détecter une éventuelle détérioration de la fonction rénale. Malgré plus de 30 années de recherche, la physiopathologie de la néphropathie induite par le contraste iodé reste très méconnue.

Archives les années cardiologiques
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Le numéro de Réalités Cardiologiques que vous découvrez aujourd’hui – l’Année cardiologique – est pour nous une grande première qui sera, très certainement, rapidement imitée. Nous avons souhaité en effet vous proposer de faire le point sur les grandes avancées de l’année en matière de diagnostic, d’explorations et de thérapeutiques dans les différentes sous-spécialités de la cardiologie. Quatorze grands thèmes ont été individualisés et confiés à des spécialistes incontestés dans leur domaine. Les articles se devaient d’être certes fouillés mais relativement courts, obligeant les auteurs à des choix souvent difficiles. Si le challenge n’était pas facile, la qualité des textes publiés montre à quel point l’objectif a été atteint.

Revues générales
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L’EPO recombinante est un médicament efficace de la correction de l’anémie chez l’insuffisant rénal. Intuitivement, on serait tenté de corriger complètement cette forme d’anémie en raison des nombreux bénéfices théoriques sur le transport de l’O2. Les essais randomisés tant en dialyse qu’en prédialyse viennent contredire cette intuition et indiquent de façon consistante que la cible optimale d’hémoglobinémie sous traitement se situe dans une fourchette de 11 à 12 g/dL. Ces données doivent certainement être prises en compte dans la correction éventuelle de l’anémie associée à l’insuffisance cardiaque compte tenu du risque hypervolémique associé à l’augmentation de la masse globulaire. Des essais randomisés sont nécessaires chez l’insuffisant cardiaque pour valider l’intérêt et la cible de correction de l’anémie par l’EPO.