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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

L’Année cardiologique 2024
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Plusieurs données disponibles en 2024 sont susceptibles de modifier la pratique cardiologique quotidienne ou la réflexion en matière de prise en charge des paramètres lipidiques. Nous en avons sélectionné quelques-unes.

La première est dérangeante pour la réflexion puisqu’elle indique qu’il paraît exister une courbe en U dans la relation entre le LDL-cholestérol (LDL-c) et le pronostic, celui-ci pouvant s’aggraver pour des valeurs basses de LDL-c. Ce ne sont que des données d’observation pour lesquelles une causalité inverse ne peut pas être exclue.

La deuxième donnée est qu’il existe maintenant une possibilité de réduire significativement le risque de pancréatites aiguës chez des patients ayant des hypertriglycéridémies majeures grâce à des molécules dirigées contre l’apo-CIII.

L’Année cardiologique 2024
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Longtemps oubliée, l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEp) a fait l’objet de nombreuses études ces derniers mois. Son traitement repose maintenant sur une triple thérapie diurétique agissant tout au long du tubule rénal associant les inhibiteurs SGLT2, les diurétiques de l’anse et les antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes (ARM), dont un agent non stéroïdien, la finérénone, a fait la preuve de son efficacité dans l’essai FINEARTS-HF [1]. Néanmoins, si ces traitements diminuent le risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (IC), la réduction de la mortalité nécessite une prise en charge étiologique qui est maintenant possible pour deux grandes causes d’ICFEp : l’obésité avec les agonistes des récepteurs du GLP-1 (aGLP-1)
et l’amylose à transthyrétine avec, en sus du tafamidis, le vutrisiran, testé avec succès au cours de l’essai HELIOS-B [2].

Revues générales
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L’échographie cardiaque est un examen non invasif, non douloureux, non irradiant et d’une grande précision pour évaluer la morphologie et la fonction du cœur. Aussi, la tentation de sa prescription chez un enfant n’ayant pas de pathologie cardiaque connue est forte devant tout signe qui pourrait faire craindre une cardiopathie. Pourtant, l’interrogatoire et l’examen clinique soigneux permettent bien souvent d’écarter une pathologie cardiaque devant des situations fréquentes telles qu’un souffle cardiaque, une douleur thoracique, des palpitations, un malaise ou une syncope.
Nous détaillerons, pour l’ensemble des situations cliniques qui font suspecter une atteinte cardiologique, les éléments qui justifient ou au contraire qui écartent la nécessité d’une échographie cardiaque.

Revues générales
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 : La grossesse chez les femmes souffrant d’hypertension pulmonaire (HTP) est associée à des taux de morbi-mortalité fœto-maternelle significativement élevés, avec une mortalité estimée entre 30 % et 56 %. Ceci est dû aux changements physiologiques qui surviennent pendant la grossesse et la période du péri-partum, qui sont mal tolérés. Nous rapportons trois cas de grossesse chez des patientes atteintes d’hypertension pulmonaire, traitée par bosentan et sildénafil. La césarienne sous anesthésie péridurale a été réalisée chez deux patientes qui ont poursuivi leur grossesse jusqu’à 34 semaines d’aménorrhée, en collaboration avec les obstétriciens et les anesthésistes. Les complications étaient marquées par la survenance d’une mort in utero, prématurité fœtale et décompensation cardiaque droite. Les patientes atteintes d’HTAP désirant poursuivre une grossesse doivent être prises en charge dans un centre hospitalier adapté impliquant une approche pluridisciplinaire, avec des experts de l’hypertension pulmonaire, des obstétriciens et des anesthésistes.

Dossier : Prix Nobel
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Pour beaucoup, le prix Nobel de physique de 2024 a été doublement surprenant. D’une part, il a récompensé des travaux concernant l’intelligence artificielle (IA), domaine que l’on pourrait croire éloigné de la physique fondamentale, d’autre part, il a été décerné à des chercheurs dont les travaux majeurs dans le domaine ont été publiés dans les années 1980 et qui ne faisaient pas partie des favoris : John Hopfield (91 ans, Américain) et Geoffrey Hinton (76 ans, Britano-canadien). Leurs travaux ont conduit à une évolution majeure de l’apprentissage des machines numériques et au développement des réseaux de neurones artificiels.

Dossier : Prix Nobel
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Le prix Nobel de chimie 2024 a couronné des découvertes permises par l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) afin de mieux comprendre la structure des protéines.

Ce prix a été décerné conjointement à un Britannique, Demis Hassabis, et un Américain, John M. Jumper, chercheurs de Google DeepMind et à un autre Américain, David Baker, de l’Université de Washington. Ce prix Nobel récompense deux types de travaux complémentaires concernant la structure des protéines, respectivement la prédiction de leurs structures et le dessin de nouvelles protéines. Ainsi, ce prix Nobel consacre un modèle dénommé AlphaFold développé par les chercheurs de GoogleMind, qui est capable de prédire les structures complexes des protéines et David Baker a été couronné, car ces travaux reposant sur l’IA ont permis de concevoir des protéines d’un genre entièrement nouveau.

Dossier : Prix Nobel
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Les recherches sur les acides nucléiques (voir encadré I) ont conduit à découvrir de nouveaux modes de régulation des gènes passant par l’acide ribo-nucléique (ARN) et ont fait l’objet de deux prix Nobel de médecine consécutifs.
Par la suite, des microARN ont été retrouvés dans divers fluides corporels (lait maternel, salive, urines, liquide séminal…), car la plupart des cellules peuvent, par exocytose, libérer des microARN dans l’espace extracellulaire, que ce soit dans des conditions normales ou pathologiques. Les microARN circulants contenus dans des exosomes sont très stables dans les fluides corporels, y compris dans des conditions extrêmes, comme des températures élevées, des changements de pH ou des cycles de congélation et décongélation. Ceci leur confère donc une fonction potentielle de biomarqueurs dans de nombreuses maladies, notamment cardiovasculaires et en cancérologie.

Dossier : Prix Nobel
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En 2024, les trois prix Nobel scientifiques ont concerné des avancées ayant des implications potentiellement majeures en médecine.
Le 7 octobre, le prix Nobel de physiologie et de médecine a couronné deux chercheurs à l’origine de la découverte des microARN. Le prix Nobel de chimie a été décerné le 9 octobre à trois chercheurs œuvrant sur la structure des protéines. Et, d’une façon qui peut paraître surprenante, le prix Nobel de physique a été remis le 8 octobre à des travaux portant sur l’intelligence artificielle.

Cas cliniques
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Voici le cas d’une patiente de 79 ans, venue en consultation pour le suivi de son défibrillateur sous-cutané de marque Boston, modèle Emblem.
Elle présente une asthénie et fatigue aggravée depuis deux mois, avec apparition, depuis quelques jours, de malaises sans perte de connaissance.