0

À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Revues générales
0

L’étude OSICAT, essai de télésurveillance non médicale de l’insuffisance cardiaque, n’a pas réussi à démontrer une diminution de la mortalité et des hospitalisations toutes causes sous l’effet de la surveillance quotidienne du poids et des symptômes, mais elle retrouve une diminution de 21 % du risque relatif de première hospitalisation pour décompensation cardiaque, plus marquée chez les patients les plus sévères (stade III ou IV de la NYHA), les sujets socialement isolés et les patients adhérents.
De nombreuses raisons expliquent ces résultats mitigés, notamment l’absence de réponse thérapeutique aux alarmes prédéfinie impliquant un cardiologue. Ainsi, la télésurveillance médicale, où le cardiologue assurant le télésuivi propose directement au patient une réponse spécialisée, devrait être plus efficace, comme le suggèrent les premiers résultats du programme ETAPES. En cette période de pandémie, la télésurveillance offre une réponse séduisante au défi du suivi des patients.

Billet du mois
0

Le 7 octobre 2020, l’Académie royale des sciences de Suède a décerné le prix Nobel de chimie 2020 à deux chercheuses ayant contribué au développement d’une méthode d’édition du génome dénommée CRISPR-Cas9. Il s’agit de la Française Emmanuelle Charpentier, aujourd’hui directrice de l’Institut Max Planck pour la biologie des infections à Berlin, Allemagne, et de l’Américaine Jennifer Doudna, professeure à l’Université de Californie, Berkeley, États-Unis.

Analyse article
0

Ce titre un peu barbare, je vous l’accorde, ne vous a donc pas découragé à lire cet article, et c’est tant mieux ! En effet, nous allons aborder de façon très simple une gamme d’outils statistiques de plus en plus présents dans les études observationnelles.
Le rationnel de ces outils est simple. Pendant longtemps, nous avons réalisé des études évaluant simplement l’association entre un nouveau marqueur (le score calcique coronaire, par exemple) et la survenue des événements cardiovasculaires. Ainsi, il est intéressant de montrer que plus le score calcique est élevé, plus le nombre d’événements cardiovasculaires est important. Cependant, la vraie question clinique que l’on a envie de se poser serait de savoir si cette association persiste même lorsque l’on prend en compte les facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels (âge, diabète, hypertension…). Car, en réalité, si ce nouveau marqueur est associé à la survenue d’événements cardiovasculaires, mais que cette association est “annulée” par la prise en compte des facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels (ajustement), alors ce nouveau marqueur n’a absolument aucun intérêt en routine clinique !

Revues générales
0

Depuis la première description détaillée de la dysplasie arythmogène du ventricule droit (DAVD) par Marcus en 1982, de nombreux progrès ont été réalisés sur la physiopathologie, les moyens diagnostiques et la génétique.
Le diagnostic des formes frustes ou débutantes est difficile et capital, reposant sur un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques qui font partie des critères de la task force sur la DAVD, revisités en 2010. Aujourd’hui, les anomalies IRM ainsi que la génétique jouent un rôle très important dans le diagnostic positif. Le défibrillateur automatique implantable (DAI) est le seul traitement ayant démontré un bénéfice pronostique chez les patients à haut risque. L’ablation des foyers de tachycardie ventriculaire est également un traitement de choix en cas d’arythmie soutenue.

Revues générales
0

Le TAVI valve-in-valve va se développer considérablement dans les prochaines décennies. Le screening des patients, fondé sur le scanner, est une étape cruciale. Les résultats dépendent du type de bioprothèse chirurgicale dégénérée, de sa taille, de son mode de dégénérescence et de l’anatomie de la racine aortique. Les principales complications, gradients élevés et obstruction coronaire, peuvent être anticipées, prévenues ou traitées. Les résultats actuels sont excellents, au prix d’une courbe d’apprentissage. Pour l’avenir, l’utilisation de bioprothèses chirurgicales dédiées permettra d’améliorer encore ces résultats et de faciliter les procédures.

Revues générales
0

La présence d’une cardiopathie hypertensive marque un tournant pronostique pour le patient hypertendu et nécessite la mise en place d’un traitement adapté. Sa détection peut se réaliser au moyen de différents outils. L’ECG permet de détecter l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) électrique (index de Sokolow-Lyon et Cornell, amplitude de l’onde R en aVL) dont la valeur pronostique est indépendante de l’HVG anatomique. L’échocardiographie transthoracique permet d’évaluer la masse ventriculaire gauche avec différentes méthodes et le global longitudinal strain (GLS) qui sont 2 variables permettant de prédire les événements cardiovasculaires. Enfin, les biomarqueurs circulants comme le NT-proBNP ou la troponine ultrasensible sont de bons déterminants de l’HVG anatomique et contribuent à préciser le pronostic des patients.

Revues générales
0

L’intérêt thérapeutique des stimulateurs cardiaques et défibrillateurs cardiaques implantables est aujourd’hui indiscutable. L’implantation de ces dispositifs est l’intervention de rythmologie la plus fréquente. Le suivi après implantation constitue une partie de la prise en charge et conserve une importance majeure.
Compte tenu de la grande diversité des situations cliniques des patients implantés, le rythme du suivi doit être adapté au cas par cas. Les recommandations internationales ont publié un calendrier de suivi minimal comprenant une visite tous les 6 à 12 mois pour les stimulateurs cardiaques et tous les 3 à 6 mois pour les défibrillateurs cardiaques implantables. La réalisation de cette consultation doit inclure l’évaluation clinique du patient, l’analyse de chacun des composants de la prothèse, la bonne adaptation des thérapeutiques aux besoins du patient et la recherche d’événements rythmiques. À la fin de chacune de ces consultations, le praticien peut modifier les paramètres du dispositif, il doit donner un compte rendu au patient que celui-ci conservera au sein de son carnet de porteur de prothèse et le convoquer pour la prochaine visite.

Dossier : L’insuffisance cardiaque demain
0

L’insuffisance rénale (IR) et son corollaire l’hyperkaliémie sont deux des principales comorbidités de l’insuffisance cardiaque (IC) générant un cercle vicieux auto-aggravant, en rendant difficile l’utilisation des bloqueurs du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA).
Au cours de l’IC chronique, une IR est ainsi retrouvée chez 63 % des patients, modérée à sévère chez 29 %, se compliquant d’hyperkaliémie chez 3 % des patients/an.
Au cours de l’IC aiguë, 25 à 40 % des patients hospitalisés développent une IR aiguë, compliquée d’hyperkaliémie dans 5,6 % des cas. Dans 40 % des cas, l’hyperkaliémie apparaît indépendante de l’altération de la fonction rénale, secondaire à l’utilisation des bloqueurs du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), notamment à l’usage des antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes.
L’IR est classiquement considérée comme un marqueur de mauvais pronostic au cours de l’IC.

1 33 34 35 36 37 261