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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Revues générales
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L’estimation du risque résiduel (autrement dit, celui de refaire un événement ischémique) et les traitements de prévention secondaire sont deux éléments clés dans la prise en charge du patient coronarien après un syndrome coronaire aigu (SCA). 
Il existe globalement deux phases au cours du suivi d’un patient coronarien : les 6-12 premiers mois, durant lesquels le risque résiduel est très élevé (patient à très haut risque, courbe d’événements non linéaire qui décroît au fil du temps), et la période au-delà de 6-12 mois après l’événement initial
(patient stabilisé, risque qui devient linéaire au cours du temps mais qui est loin d’être nul).
Il est donc primordial pour le praticien de pouvoir identifier ces patients à risque de récidive afin de leur proposer un suivi plus rapproché et/ou une stratégie de traitement plus agressive.

Revues générales
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La moitié des patients qui ont une endocardite infectieuse (EI) doivent être opérés durant la phase initiale de l’EI, pendant l’antibiothérapie. Les raisons pour lesquelles il faut envisager une intervention chirurgicale précoce sont d’éviter une insuffisance cardiaque progressive, des dommages structuraux irréversibles causés par une infection sévère, une embolie systémique. La chirurgie est associée à un risque significatif.
On propose donc une intervention chirurgicale aux patients qui ont des éléments de risque élevé rendant la guérison avec le seul traitement antibiotique improbable, et qui n’ont pas de comorbidités ou de complications trop importantes qui rendraient la chirurgie trop risquée.

Dossier : Prise en charge des valvulopathies asymptomatiques
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Les indications opératoires en présence d’une insuffisance mitrale (IM) primaire sévère chez un patient asymptomatique font encore l’objet de discussion. La chirurgie est admise en présence d’une dysfonction systolique ventriculaire gauche (fraction d’éjection < 60 % ou diamètre télésystolique ≥ 40 mm), de troubles du rythme supraventriculaires paroxystiques ou d’une pression artérielle pulmonaire (PAP) systolique de repos > 50 mmHg.
De nombreuses équipes proposent des stratégies chirurgicales de plus en plus précoces après s’être assurées que la fuite mitrale est réellement sévère, qu’une plastie est réalisable avec une quasi-certitude et que le risque opératoire est très faible. Si l’on s’oriente vers une surveillance médicale de ces patients asymptomatiques, en rythme sinusal sans signe de dysfonction VG, cette dernière doit être rigoureuse, par exemple semestrielle, afin de dépister précocement l’éventuelle apparition d’une symptomatologie fonctionnelle, de troubles du rythme supraventriculaires ou de critères échocardiographiques classiques opératoires, situations qui devront conduire rapidement à la chirurgie.

Dossier : Prise en charge des valvulopathies asymptomatiques
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L’insuffisance aortique sévère peut être liée à une lésion valvulaire ou à une dilatation de l’aorte ascendante. Elle est peu fréquente et de bon pronostic tant qu’elle est asymptomatique. Un suivi régulier est nécessaire pour évaluer son retentissement et ne pas retarder sa prise en charge chirurgicale. Il n’y a actuellement pas de bénéfice évident de la chirurgie précoce.
L’analyse de l’aorte ascendante est indispensable en cas de valvulopathie aortique mais également dans les formes syndromiques et génétiques à risque de dissection aortique. Le recours à l’IRM ou à l’angioscanner est indispensable en cas d’analyse incomplète comme en cas d’anomalie détectée en ETT. Enfin, l’indication chirurgicale dépend de la taille de l’aorte et de la pathologie sous-jacente.

Dossier : Prise en charge des valvulopathies asymptomatiques
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Si la prise en charge des patients symptomatiques fait l’objet de peu de discussion (indication chirurgicale de classe I), celle des patients asymptomatiques est controversée et met en balance le risque de mort subite et de détérioration irréversible de la fonction myocardique avec celui de la chirurgie et des complications prothétiques. L’identification de sous-groupes à haut risque d’événement pouvant bénéficier d’une chirurgie prophylactique est donc essentielle. Celle-ci ne semble logique que chez les patients relativement jeunes, sans comorbidités et donc à faible risque chirurgical. En premier lieu, il convient de s’assurer du caractère réellement asymptomatique des patients par un test d’effort. Le paramètre pronostique principal semble le degré de sévérité de la sténose aortique (SA). Les paramètres de seconde intention nécessitant plus ample validation sont le strain ECG, le remodelage ventriculaire gauche, l’évolutivité de la SA, la fibrose myocardique en IRM, la troponine-us (ultrasensible) et le degré de calcification valvulaire mesuré en scanner. Le strain longitudinal en échographie transthoracique et le BNP nous paraissent plus discutables.

Recommandations
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Ces recommandations ont été rédigées à l’initiative de la Société Européenne de Cardiologie, via son association pour la prévention et la réhabilitation cardiovasculaire (EACPR : European Association for Cardiovascular Prevention & Rehabilitation), conjointement avec d’autres associations, ce qui leur donne une grande légitimité : European Association for the Study of Diabetes (EASD), European Atherosclerosis Society (EAS), European Heart Network (EHN), European Society of Hypertension (ESH), European Stroke Organisation (ESO), International Diabetes Federation European Region (IDF Europe), International Federation of Sport Medicine (FIMS), International Society of Behavioural Medicine (ISBM) et WONCA Europe. Cette sixième version a été publiée en 2016 [1].

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